jeudi 15 décembre 2016

LA CAPCA, C'EST LA CATA!

Bonjour à tous.

Bon, on y est! Pour résumer en trois lettres et six mots la soirée électorale de mercredi: RAS! Circulez, y a rien à voir!

Rien n'a changé! La CAPCA s'appelle toujours CAPCA, la présidente en est toujours Laetitia Serre, elle a toujours ses treize mêmes vice-présidents... Seule retouche cosmétique : elle en a ajouté une quatorzième à la liste. Histoire que le Pays de Vernoux apparaisse quand même dans l'exécutif: Arlette Allard, maire de Silhac et soutien inconditionnel de Martine Finiels. Au secours, Arlette est passée!

Quant à Martine Finiels, Laetitia Serre l'a bien martelé en fin de réunion, "elle deviendra conseillère déléguée pour prolonger son engagement auprès de nous". Fermez le ban!

Comment en est-on arrivé à ce constat d'immobilité complète, en forme de succès à la Pyrrhus pour la majorité restée en place et d'annexion pure et simple, d'inclusion, de broyage pour le Pays de Vernoux aujourd'hui avalé, digéré, disparu ?

Il y eut d'abord l'élection à la présidence qui, bien sûr, allait conditionner tout le reste. De ce côté-là, même si le discours ronronnant et encore à haute teneur technocratique de Mme Serre ouvrait un espace et quelque espoir, l'intervention du candidat d'opposition, Michel Valla, a laissé l'auditoire sur sa faim. 
D'abord parce que le maire de Privas n'a pas su appuyer assez fort sur l'argument n°1 en sa faveur : la possibilité, s'il était élu, de tendre la main à la Région, à laquelle les récentes réformes territoriales ont confié le nerf de la guerre économique, une possibilité exclue, en cas de reconduction de Madame Serre et son équipe, par un irréductible clivage politique ; ensuite parce que l'excellente idée du « ticket » avec Alain Sallier, le maire de Chalencon, qui aurait alors été premier vice-président chargé de veiller aux intérêts de la vallée de l'Eyrieux et du Pays de Vernoux, n'a pas eu un effet d'entraînement suffisant.
A nos yeux, tout simplement parce que cette opposition a trop tardé à s'organiser : après des semaines d'atermoiements et sans avoir pu trouver le porte-drapeau idéal, elle s'est mise d'accord sur le nom de Michel Valla seulement à la veille du scrutin... Bien trop tard pour faire une vraie campagne, une tournée des élus pour les convaincre du bien-fondé de la démarche, se donner du crédit et des chances de l'emporter.

Certes, le score est « honorable » pour les battus, et beaucoup d'entre eux s'en satisfaisaient. 35 voix contre 32 et 3 votes blancs, cela prouve que l'arrivée du Pays de Vernoux, au lieu de renforcer la majorité en place, comme c'était le but évident de ce redécoupage inique, l'a laissée tout aussi mouvante et incertaine.
Ce qui indique bien que les représentants de notre plateau sont loin de former un troupeau moutonnier et que certains font honneur à leur mandat en réagissant face au danger d'un suivisme aveugle. Et ce qui promet, au sein de cette hétéroclite et pléthorique assemblée de 70 élus (soit beaucoup plus que le parlement de l'Islande ou celui du Luxembourg!), de sérieux remous et de belles passes d'armes quand il s'agira de délibérer sur les dossiers chauds et controversés !
Cela n'est pas une bonne nouvelle : la paralysie de nombreux projets, que cette instabilité va induire, pourrait souvent entraver une dynamique déjà bien difficile à percevoir et rendre la CAPCA ingouvernable. Et, honnêtement, même si ses arguments auraient été meilleurs, une autre gouvernance se serait trouvée confrontée aux mêmes risques de tangage... 

A partir de son succès intervenu comme un soulagement, Madame Serre a donc eu le loisir, avec sa petite marge de manœuvre, de dérouler ensuite la réinstallation de l'ensemble du bureau déjà en place avant la fusion. En y greffant donc simplement la docile Arlette Allard, jument de Troie de Martine Finiels. Laquelle a été contrariée dans son ambition d'accéder à la vice-présidence par une ferme injonction de son patron au Conseil départemental, conscient que le cumul des mandats de la maire de Vernoux est devenu un peu trop voyant, au point d'indisposer jusque dans son propre camp et son entourage proche...
Mais qu'on ne s'y trompe pas : en devenant prochainement (sa nomination devra cependant passer le cap de l'approbation par une majorité d'élus) « conseillère déléguée », Madame Finiels ne lâche pas vraiment le manche.

Pour trois ans a priori, jusqu'aux prochaines municipales, nous voilà donc embarqués dans cette nouvelle intercommunalité qui ne nous convient pas et derrière cet attelage qui n'inspire ni élan ni confiance.

La leçon, et elle ne nous surprend guère, c'est que nous sommes des enfants de choeur face aux roués de la politicaillerie et des petits arrangements d'arrière-cour. Lutter pour plus de transparence et un véritable exercice de la citoyenneté est un exercice ingrat, injuste face à des illusionnistes expérimentés qui tirent les ficelles de trop de marionnettes... Seule consolation pour les naïfs que nous sommes : avoir un peu remué la vase et fait tomber quelques masques, peut-être même rebattu les cartes, au moins au niveau local – nos 3 200 habitants excentrés étant déjà quantité négligeable aux marges de l'immense CAPCA...

Que faire maintenant ?

D'abord surnager dans ce marigot politisé à l'extrême, un des derniers refuges des carriéristes et d'un PS aux abois.

Essayer d'en tirer quelque bénéfice, s'il y en a qui passent, ne pas trop y perdre par ailleurs, en restant vigilant face aux décisions prises, à tout délitement de notre mode de vie rural et convivial, à toute dégradation de la proximité de nos services et de notre déjà bien faible attractivité économique.

Faire confiance à certains de nos élus, qui ont su se démarquer de la ligne personnelle de Madame Finiels, pour nous défendre et nous alerter si la situation venait à se dégrader de trop.

Préparer les prochaines échéances électorales, au-delà de la présidentielle et des législatives de 2017, et s'en souvenir au moment où elles interviendront, afin de reprendre, si possible, notre destin en main. Là aussi il y a du boulot!

Et envisager de possibles solutions de sortie - il y en aura ! - si la situation venait à se dégrader inexorablement.

Cela fait bientôt un an que je me bats, que vous vous battez avec moi pour essayer de faire triompher le bon sens. Aujourd'hui, c'est bien sûr un constat d'échec que je déplore. Il va falloir réfléchir à ses conséquences sans - trop - se laisser décourager. Et, surtout, passer de bonnes fêtes...

Joyeux Noël à tous et à l'année prochaine !

Patrick Lafayette


Pour ceux qui ne l'auraient pas lu, trouvez ci-dessous l'article du Dauphiné Libéré, paru mercredi, où les deux présidentes font le show. Jetez un oeil aux passages sur les petites communes et le devenir des équipements culturels et sportifs. Les réponses sont consternantes... Quel sens de l'anticipation! Qui a dit "Gouverner, c'est prévoir."? Ce n'est ni Martine ni Laetitia!

mercredi 14 décembre 2016

Alerte Arlette!

Bonjour à tous.

En quelques lignes et avant le vote de ce soir, mercredi 14 décembre, pour l'élection du nouveau bureau de la CAPCA, qui donne lieu à une cuisine électorale aux très mauvais relents, juste deux mots importants, à destination des citoyens qui ont la gentillesse de me lire mais aussi et surtout pour les élus amenés à se prononcer tout à l'heure:

- Il semblerait qu'Arlette Allard, maire de Silhac, soit poussée vers une candidature à la vice-présidence... Que chacun le sache, voter pour Madame Allard, c'est voter pour Martine Finiels, dont elle est une des fidèles! Madame Finiels qui "se contenterait" alors d'un poste de conseillère déléguée - non soumis au scrutin... - taillé sur mesures par Madame Serre...

- Se couper de la Région pour des raisons politiques serait une grave erreur à un moment où elle récupère l'essentiel de la compétence économique. Il faudra bien demander à Mme Serre, avant l'élection, si elle acceptera de tendre la main à la nouvelle majorité qui dirige Auvergne-Rhône-Alpes et de travailler avec ses représentants sur notre territoire... Sans exclusive et en s'affranchissant des consignes partisanes?

Nous serons à cette élection.
Je vous en ferai un compte-rendu détaillé.
Mais quelle qu'en soit l'issue, une fois que les représentants du Pays de Vernoux, jusque-là très courtisés, se seront prononcés, rien ne sera gagné: il faudra mettre sous pression le nouvel exécutif et ne jamais relâcher la vigilance, sinon notre plateau, si excentré, éloigné des centres de décision, considéré comme simple variable d'ajustement et, quelque part, quantité négligeable, sera vite oublié!
Quelle misère d'être allés vers une intercommunalité où les majorités sont si ténues que tout y sera négocié dans l'opacité et politisé à l'extrême! En nous emmenant vers la CAPCA, Martine Finiels nous a embarqués dans l'instabilité et la "combinazione" permanentes!
Ce n'est vraiment pas ce dont nous avions besoin au moment où l'emploi fiche le camp et notre ruralité est menacée.

Bien à vous.
Patrick Lafayette



lundi 5 décembre 2016

Au théâtre ce soir...

Bonjour à tous.

Le 1er janvier, le Pays de Vernoux se fondra donc officiellement dans la CAPCA. Et le 1er janvier également, le Théâtre de Privas passera sous compétence (et donc sous financement, à hauteur de 60%) de la CAPCA.
Les modalités pratiques de ce transfert ont été définies et votées la semaine dernière. Hors toute présence de nos représentants, qui ne siègeront qu'en 2017. Mais avec des conséquences fiscales non négligeables pour nous tous...
L'article du Dauphiné Libéré (qui n'est pas paru dans l'édition de Vernoux...), dont je vous mets copie ci-dessous pour information, n'étant pas d'une clarté limpide en la matière, je me suis adressé à Emmanuelle Riou, la vice-présidente chargée des finances, qui a bien voulu me décrypter l'affaire...
Vous lirez donc dans le DL que la délibération votée multiplie par six la cotisation foncière pour certaines entreprises afin de faire face au coût de ce théâtre.

Renseignements pris, il s'agit de:
  • Fixer un plancher de taxation pour les entreprises du secteur tertiaire utilisant peu de surface professionnelle; cette mesure cible des professions comme notaire ou expert-comptable par exemple, qui sont imposées sur une base foncière minimum.
  • Rééquilibrer le barême d'imposition au profit des plus petites entreprises. Mais, pour les plus grosses (au nombre de 66...), l'augmentation de la cotisation foncière pourra effectivement être multipliée par six.
  • Faire ainsi rentrer 148 000 € de plus dans les caisses de la CAPCA.

Tout cela ne concernera donc a priori que les sociétés à gros chiffre d'affaires (+ 500 000 euros/an semble-t-il). Mais 148 000 € ne suffiront pas à assurer les 60% de frais de fonctionnement. Et on ne vous parle pas de la nécessaire rénovation qui va être engagée et nécessitera des sommes bien plus importantes!

Pour résumer, le Théâtre de Privas (dont le rayonnement, la fréquentation, la qualité de ses installations et de sa programmation ne sauraient être mis en doute) ne va peut-être pas directement renchérir les impôts locaux des particuliers. Mais il détournera une grande partie de ce qu'ils versent pour un usage réservé aux habitants du bassin privadois. Qui d'entre vous, administrés du Pays de Vernoux, va régulièrement assister à un spectacle à Privas? Pourtant, nous allons payer pour cet équipement certes d'une grande utilité, mais qui nous est inaccessible...


Autre info: l'élection du nouveau bureau de la CAPCA (et donc du nouveau président ou de la nouvelle présidente) aura lieu le mercredi 14 décembre.

Par ailleurs, sachez que le "CapLab", laboratoire numérique avec imprimantes 3D et découpeuse laser a été inauguré mercredi dernier à... Privas! La CAPCA y a acheté pour 20 000 euros de machines que les gens du Pays de Vernoux... n'utiliseront pas!

Enfin, je ne résiste pas à vous envoyer, ci-dessous, la saillie du maire de Chomérac, en réponse à une conseillère municipale...
Décidément, ce François Arsac qui n'avait pas eu la langue dans sa poche lors de la réunion publique de la salle sous la Poste, le 24 novembre, confirme qu'il sait se positionner et faire l'article pour "son" candidat! Selon lui, tout espoir de divorce ne serait donc pas perdu... A chacun d'apprécier... selon sa sensibilité!

Bien à vous tous.


Patrick Lafayette