vendredi 27 mai 2016

Une majorité contre!

Je vous écris d'abord depuis le TGV qui me ramène vers l'Ardèche un peu avant l'horaire initialement prévu, histoire d'être présent ce vendredi soir au conseil municipal de Châteauneuf. Quand je mettrai ce texte en ligne, ce conseil aura voté, probablement dans le bon sens...
Je profite donc de ce moment de transport pour vous faire part de quelques réflexions qu'il me semble bon d'apporter au débat que notre action a initié.

Me concernant d'abord (et je vous présente mes excuses de devoir parler un peu de moi), dans la mesure où pas mal d'interrogations sur mon compte me reviennent, je voudrais clarifier les choses.

  1. Contrairement à ce qu'ont pu avancer certains de ceux qu'on bouscule, mon action n'a aucune motivation ou visée politique. Même si, de fait, elle me plonge dans l'action publique, et si je n'en éprouve aucune honte, c'est bel et bien à mon corps défendant. Je préférerais jouir paisiblement de notre maison de Châteauneuf et couler des jours tranquilles entre la gestion de ma fin de carrière professionnelle et les plaisirs que nous offre notre campagne. Mais, en découvrant cet « enfant dans le dos » qu'étaient en train de nous faire certains élus, en me heurtant à l'indifférence agacée et condescendante de Martine Finiels devant nos légitimes questions, je n'ai pu contenir les réflexes citoyens qui ont toujours jalonné mon existence. Pour information, je ne suis ni encarté ni affilié à un parti, j'ai été un modeste et anonyme compagnon de route de Jean-Pierre Chevènement au moment de son refus d'engager la France dans la guerre en Irak et de voter le traité de Maastricht et j'avais, plus jeune, côtoyé les équipes de Rodolphe Pesce quand il était maire de Valence. Je ne regrette rien de tout ça. Pour information aussi, j'ai voté pour Martine Finiels aux dernières cantonales (rebaptisées « départementales » pour faire moderne et surtout charcuter la carte des circonscriptions afin d'imposer des binômes et, sous prétexte de parité, faire encore le jeu des partis). Là, en revanche... Ma main, aujourd'hui, me brûle! Voilà pour mon « passé » et mes accointances en la matière. Et ceux qui me prêtent des intentions électorales (je préparerais, selon une insistante rumeur, ma candidature aux législatives!) me confortent dans l'idée que certains, décidément, ne savent penser qu'en termes de carrière politique. Signe évident que le désintéressement et la défense de l'intérêt général ne les effleurent même plus.
  2. Mon but n'est que de réveiller les consciences et signifier à ceux qui dirigent nos collectivités qu'ils ne peuvent pas faire comme bon leur semble, en fonction de visées partisanes ou personnelles : les élus passent, les majorités changent mais leurs choix demeurent! Leurs âneries aussi! Et ce sont les administrés et contribuables qui en paient ensuite la note. Je n'ai aucune envie que le Pays de Vernoux, que j'ai choisi pour a priori passer une retraite – encore hypothétique ! - agréable aux côtés de mon épouse, soit envoyé dans une direction opposée à celle que souhaitent ses habitants pour de simples motifs politiciens et au détriment de l'avenir de notre territoire.
  3. La question de ma légitimité a également été soulevée. Oui, bien que natif de la Drôme et ayant souvent séjourné à Alboussière dans mon enfance, j'ai passé l'essentiel de ma vie professionnelle à Paris. Et alors ? Je suis aujourd'hui installé à Châteauneuf, j'ai choisi ce joli coin, et même si j'effectue, comme aujourd'hui, de fréquents allers-retours vers la capitale, j'y suis engagé dans la vie associative et citoyenne et j'aime notre plateau où ma femme et moi sommes heureux et fiers d'entretenir contacts et amitiés. Et au moment où le pouvoir et, à travers lui, le régime sont contestés tous azimuts, quand la démocratie représentative vit sa plus grave crise d'après-Guerre, avec des gouvernants incapables d'écouter et comprendre les difficultés et demandes de la population, je me sens parfaitement fondé à mener ce combat pour nous faire entendre. La preuve : parmi nos 252 pétitionnaires (et beaucoup plus, si l'on tient compte de tous les gens peu familiarisés avec Internet), une foule de gens du cru, Ardéchois pur jus, qui soutiennent et amplifient notre initiative. Et notamment des élus solidement implantés et parfaitement réalistes (vous les reconnaîtrez), depuis longtemps au service de leurs villages respectifs (à Vernoux, Châteauneuf, Saint-Apollinaire, Saint-Jean Chambre...), qui me font l'honneur et le plaisir de m'accorder une belle confiance.               Voilà, j'ai parlé de moi, qui peux également m'appuyer sur Farah, ma compagne de vie et mon soutien au quotidien, histoire d'éclairer la lanterne de ceux, les plus nombreux, qui me connaissent peu. Après, au fil des rencontres et des échanges, nous verrons bien comment vous apprécierez mon action et mes positions. Je suis ravi d'être porte-parole de ce sursaut face à une forme de renoncement fataliste généralisé. Mais je n'ai pas vocation à imposer mes vues, bien au contraire !

Je vais désormais, et c'est le plus important, vous donner les dernières nouvelles du front et elles ne sont pas à l'avantage de nos adversaires sur ce dossier.

Les délibérations négatives, souvent surprenantes à leurs yeux, s'étant additionnées ces derniers jours, leur pression s'intensifie. Exemple : cette réunion, jeudi dernier à Privas, des présidentes et des vice-présidents de la CAPCA et de la CC du Pays de Vernoux, pour envisager l'avenir commun des deux entités : « Tout continue comme si le vote était positif », nous a confié un des participants. Quel aveu scandaleux : les dirigeants en place nient le processus démocratique mis en place pour valider ou contester le schéma préfectoral, accréditant l'idée qu'il s'agit d'un simulacre et que l'Etat, manifestement, s'en contrefiche et n'en tiendra jamais compte ! C'est une confiscation des droits des électeurs et de leurs représentants : « Votez, votez braves gens ! Nous ferons quand même ce que nous voulons... » Quel message cette attitude méprisante nous renvoie, au moment où la contestation de ces méthodes autoritaires est au plus haut dans l'opinion et dans la rue ! Nous dénoncerons jusqu'au bout ce passage en force.

L'argument majeur (le seul en vérité...) que Martine Finiels et Michel Delarbre avaient asséné lors de la dernière réunion de la CC Pays de Vernoux s'est écroulé d'un coup... Ces deux tenants du mariage contre nature parlaient d'un « appel du pied » et « d'un climat propice » à notre accueil au sein de l'agglomération privadoise, « où nous pourrons continuer à faire vivre et développer nos projets » avaient-ils dit. Le vote négatif la part des conseillers de la CAPCA, accompagné de commentaires d'une grande défiance, fait voler en éclat leurs affirmations : on ne veut pas de nous à Privas, c'est désormais établi. Alors que notre exécutif n'a envisagé aucune alternative et n'a pris aucun contact avec Rhône-Crussol ou le Pays de Lamastre pour envisager les conditions d'un rapprochement... La présidente et ses proches nous ont donc envoyé dans le mur. Bonjour l'ambiance si le Préfet maintient cette union rejetée par les deux parties concernées !
Notez au passage que, pour son éventuel « passer-outre », le Préfet aura besoin de l'aval de la CDCI, la commission ad-hoc, ce qui n'est pas acquis d'avance dans la mesure où elle semble de moins en moins se contenter d'être une chambre d'enregistrement. Les (bonnes) surprises ne sont peut-être pas finies...

Enfin, parmi les infos peu réjouissantes, notons que le départ de La Voulte du siège de l'entreprise Reyes (en dehors des emplois localement menacés) fait perdre 35 000 euros de recettes fiscales à la CAPCA. Au moment où ses compétences et ses charges s'accroissent, avec notamment la mise en place de la fameuse taxe « VT » (« versement transports »), ce n'est pas une bonne nouvelle pour la communauté qui nous est promise !

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Après le TGV, le car ! 1,20 euros au départ de la gare de Valence, pour rejoindre Vernoux. Combien de temps Citea et l'agglomération de Valence-Romans vont-ils financer une ligne vers un territoire qui décide de lui tourner le dos ? Une simple question en passant...

Et après le car, le conseil municipal de Châteauneuf. Avec une position ferme et tranchée du maire, Christian Alibert, et de la plupart de ses conseillers : neuf voix contre, deux pour et une délibération qui reprend une partie des critiques émises par Mathieu Darnaud, rapporteur de la loi NOTRe au Sénat. Avec pour conséquence, une majorité de communes du Pays de Vernoux (quatre sur sept) qui refusent le schéma préfectoral, et ce quel que soit le « non résultat » de Saint-Julien le Roux où, pour éviter les aléas d'un débat, la délibération ne serait pas mise à l'ordre du jour...

A Châteauneuf en tous cas, grâce à l'appréciable esprit d'ouverture des élus, une discussion a pu s'engager en fin de séance, où chacun, conseiller municipal ou simple citoyen, a pu faire valoir ses arguments. Même si ceux des partisans du « oui » à la CAPCA n'ont pas été avancés longtemps, leur principal tenant ayant préféré s'éclipser rapidement... Non sans nous avoir confirmé auparavant que des problèmes de personnes empêchaient les rapprochements (et même les contacts!) entre la socialiste Martine Finiels et les présidents, plutôt marqués à droite, de Rhône Crussol et du Pays de Lamastre. Une donnée inacceptable sur nos plateaux : lorsqu'il s'agit de la vie locale, qui plus est en zone rurale, un élu qui ne sait pas dépasser les clivages politiques est un mauvais élu ! Et cela vaut aussi bien pour Madame Finiels et son proche entourage que cela vaudrait pour Jacques Dubay et Jean-Paul Vallon s'il s'avérait que ceux-ci refusent tout dialogue !

Confortés dans nos positions, nous avons cependant appris que les opposants au sein de la CAPCA, pourtant majoritaires depuis le dernier scrutin interne, n'ont pas émis la moindre objection au lancement d'une étude (moyennant plus de 100 000 euros!) pour préparer l'intégration du Pays de Vernoux et l'unification des compétences des deux entités. Alors que celle-ci n'est encore ni votée ni actée. Hé ! Oh ! Réveillez-vous !
Voilà en tous cas qui révèle le peu d'importance que les trente-cinq communes qui vont nous annexer accordent à cette absorption : elle paraît bien peu les concerner. Et qui rend extrêmement inquiétant le fait de rejoindre une communauté dont les représentants sont si peu soucieux des deniers publics !

Parmi les premiers effets négatifs probables du mariage voulu par le Préfet, deux ont été soulignés vendredi soir à Châteauneuf :

  • La piscine de Vernoux, équipement structurant d'une très grande importance pour notre population, serait plus que menacée, n'ayant quasiment aucune chance d'être considérée d'intérêt communautaire (aucune installation sportive de Privas ne l'est!) et d'ainsi passer sous la compétence de la CAPCA. La mairie de Vernoux a toute chance de se retrouver seule à en supporter la charge (avec, au mieux, une très insuffisante compensation...), ce qui signifie, compte-tenu des frais de fonctionnement et de l'indispensable rénovation, un gros risque de fermeture à moyen terme. Avec toutes les conséquences dommageables pour les usagers, les élèves, les clubs sportifs, la jeunesse en général et sur l'emploi.
  • Le ramassage des ordures : il y a très peu de chances que le SICTOMSED, ce partenariat organisé entre Le Cheylard et Vernoux, obtienne une délégation pour continuer la collecte des déchets ménagers. Celle-ci reviendra sans doute intégralement aux services de la CAPCA. Avec, là encore, un impact prévisible sur les personnels qui assurent ce ramassage actuellement. Et, à terme, des doutes sur le maintien de la fréquence des tournées et le nombre de bacs mis à disposition.
    Ce ne sont que deux exemples qui annoncent d'autres soucis du même ordre. En s'unissant sous la contrainte dans des délais aussi serrés, on signe un chèque en blanc sur l'avenir. Cela serait valable avec n'importe quel partenaire, mais celui qu'on veut nous imposer offre de sérieux motifs d'inquiétude...
    Rien n'est perdu. Notre combat doit continuer jusqu'à ce que l'Etat et son représentant entendent raison.
    Haut les cœurs !
                                    Patrick Lafayette

mercredi 25 mai 2016

Vendredi soir à Châteauneuf!

Bonjour à tous.

Je n'ai guère le temps de vous informer au jour le jour en ce moment et vous prie de m'en excuser. Mais les bonnes nouvelles continuent à se succéder puisque, après le conseil municipal de Gilhac-&-Bruzac et la CAPCA, qui ont infirmé leur premier vote de l'hiver pour voter donc définitivement contre la fusion CAPCA-Pays de Vernoux, ce sont les municipalités de Saint-Jean Chambre et Saint-Apollinaire de Rias qui n'ont pas varié dans leur opposition et ont donc elles aussi refusé, par des délibérations sans appel, le redécoupage préfectoral. Nous en sommes donc, concernant le Pays de Vernoux à trois communes "pour" (dans la mesure où Saint-Julien le Roux pourrait ne pas voter, ce qui la fait, du coup, basculer dans le camp du "oui") et trois communes "contre".
Reste Châteauneuf, dont le conseil municipal se réunira ce vendredi 27 mai à 20h30, et dont on espère qu'il confirmera sa première très nette intention (9 voix contre 2) en faveur du "non". Avec la majorité des communes de la communauté se prononçant contre, le Préfet serait dès lors obligé de céder ou d'engager la procédure du "passer-outre" qui constituerait alors un vrai déni de démocratie... Et contre lequel nous aurions des leviers pour nous insurger.
Je vous engage donc à être présents vendredi soir à la mairie de Châteauneuf pour assister au dénouement concernant le Pays de Vernoux. Sachant que, du côté de la CAPCA, les scrutins se succèdent également. J'essaierai aussitôt que possible de vous donner la tendance côté Privas, vallées de l'Ouvèze et de l'Eyrieux. Mais comme 35 communes sont concernées, il n'est pas facile de recueillir toutes les informations...
A très vite pour, je l'espère, encore de belles avancées!
Patrick Lafayette.


jeudi 19 mai 2016

La CAPCA vote contre!!!

Les bonnes nouvelles se succèdent, preuve que notre travail d'opposition et d'information porte ses fruits: l'assemblée de la CAPCA s'est hier soir mercredi prononcée CONTRE la fusion avec le Pays de Vernoux! Par 28 voix contre 27. Rappelons que le 25 novembre 2015, la CAPCA avait approuvé ce redécoupage par 29 voix contre 26. Certains élus, peut-être à la lumière des arguments que nous n'avons cessé de développer auprès d'eux, ont donc rectifié leur vote et se sont ralliés au bon sens. Tant mieux! Voilà qui doit nous encourager à poursuivre et amplifier l'action engagée.

A ce propos, je rappelle à tous que je tiens à votre disposition (et gratuitement, bien sûr!) l'autocollant qui rappellera notre refus à l'ensemble des habitants du plateau vernousain.

Je rappelle toutefois que le vote de la CAPCA n'est que consultatif. Mais il envoie un signal fort au Préfet en mettant en minorité sa présidente, Laetitia Serre. Surtout après le vote également défavorable de Gilhac-&-Bruzac, qui devrait faire basculer la majorité de communes du Pays de Vernoux dans le camp du "non". Le Préfet sera donc bientôt placé devant ses responsabilités et son éventuelle décision de "passer outre" contre l'avis d'une partie grandissante (et sans doute majoritaire) de la population et, maintenant, contre l'avis d'une majorité de conseillers communautaires, constituerait un déni de démocratie flagrant et que nous pourrions alors fortement dénoncer.

A ce sujet, j'insère ici deux articles du Dauphiné Libéré du jour (jeudi 19 mai).

L'un fait le point sur l'ensemble des actions qu'engage le collectif citoyen de Quintenas et Ardoix, deux communes du Nord-Ardèche qui s'opposent également à la carte préfectorale. Lisez-le, il y a sans doute matière à encouragement et à inspiration pour notre propre action. Et peut-être l'occasion de créer une convergence d'intérêt qui pourrait renforcer encore nos positions.


L'autre nous concerne directement: il s'agit de la mise en place d'un réseau de transport en commun autour de Privas, initié et porté par la CAPCA, et qui permettra de lever une nouvelle taxe, baptisée "VT" (versement transport): « Si on lève cette taxe, ce sera dans toutes les communes de l’agglomération. Il faut donc que tout le monde puisse bénéficier du service », justifie Yann Vivat, vice-président en charge de la mobilité et des transports. Les contribuables et employeurs vernousains (puisque c'est dans leur poche qu'on prélèvera d'abord cette taxe) vont être ravis de payer pour les bus et navettes du bassin privadois. Et pour une peut-être très utile liaison entre Privas et Vernoux! Encore un vice caché du mariage forcé avec la CAPCA!

Voilà. Si vous n'êtes pas encore convaincus qu'on nous mène en bateau (et en bus...) avec ce mariage forcé avec le bassin privadois...

Le combat continue! Rien n'est encore gagné, mais nous sommes sur la bonne voie.
Bien à vous.
Patrick Lafayette

mercredi 18 mai 2016

Le vent a tourné!!!

Gilhac-&-Bruzac a voté contre!
Infirmant son vote de l'hiver dernier, le conseil municipal de Gilhac-&-Bruzac a eu la réaction citoyenne qu'on espérait: en prenant conscience que le diktat préfectoral était inacceptable, il s'est prononcé contre le rattachement à la CAPCA.
Nous pouvons désormais faire confiance aux élus de Saint-Jean Chambre (qui se prononçaient ce mercredi soir), Saint-Apollinaire (qui votent ce jeudi 19 mai) et Châteauneuf (le vendredi 27 mai), qui n'ont jamais varié dans leurs convictions, pour donner au Pays de Vernoux une majorité de communes (quatre sur sept) qui s'opposeront à cette fusion.
Notre combat a donc toutes chances, désormais, de faire triompher la démocratie. Mais il faut se montrer vigilants et ne pas croire que c'est gagné! Continuons à nous exprimer et à convaincre. Les politiciens et technocrates ont toujours plus d'un tour dans leur sac et n'acceptent jamais facilement la défaite.
Bravo à tous. Ne lâchons rien!

Suspendus aux votes des conseils municipaux...

Bonjour à tous.

Je n'ai guère eu le temps de m'occuper du blog ces derniers jours et j'en suis désolé.
Mais je continue à suivre assidûment l'actualité locale et cette fusion programmée avec la CAPCA.
Il est difficile d'avoir les retours des décisions des conseils municipaux concernant la nouvelle carte proposée par le Préfet. Si vous avez des infos sur les votes à Silhac et Gilhac-&-Bruzac (sachant que Saint-Julien le Roux ne devrait pas revoter...), n'hésitez pas à les donner ici ou me les envoyer par mail (paysdevernoux@gmail.com).

Mais s'il semble délicat de compter sur une quatrième commune pour rejoindre le camp du non au sein du Pays de Vernoux, l'espoir demeure bien vivant de voir la CAPCA, également consultée, trouver une majorité pour refuser ce mariage forcé. Souci: il est là encore bien difficile d'avoir en temps réel les résultats des trente-cinq communes concernées. Je sais simplement que Dunière a dit oui (mais c'est une tendance forte dans la vallée de l'Eyrieux, contrairement à celle de l'Ouvèze) et que Beauchastel a préféré l'abstention (à l'unanimité) parce que "rien n'est acté officiellement, en interne, chez les élus de la communauté vernousaine". Preuve que, vu de là-bas, les dés ne sont pas encore jetés. Mais attention: une abstention sera considérée comme approbation si rien de nouveau n'intervient d'ici au 15 juin...

Nous ne semblons donc plus avoir notre destin entre nos mains, si tant est qu'on ait bien voulu nous le confier... Sachant que Privas, Chomérac et La Voulte devraient refuser l'union et que la seule municipalité d'importance à la vouloir devrait être Le Pouzin. Ceci en référence à la bonne vieille et stupide logique partisane.

En attendant d'en savoir plus sur notre avenir, quelques informations utiles:

- Le club de handball de Vernoux reçoit des appels pressants de ses homologues Pouzin, de Rhône-Eyrieux (La Voulte) et des Ollières pour se joindre à eux et constituer une seule entité qui répondrait aux voeux de la CAPCA, donneuse d'ordres en ce domaine. Pas sûr que cela coïncide avec la logique sportive et les aspirations des pratiquants vernousains... Voilà donc déjà une première conséquence concrète de ce rapprochement qu'on nous impose. A suivre!

- Ce samedi 21 mai, l'association "Cap à gauche" (liste "citoyenne, sociale et écologiste" aux municipales) de Privas propose des navettes gratuites entre Alissas, Privas et Veyras afin de "militer pour la mise en place d'un service de transport en commun sur le bassin privadois". Lequel, une fois créé, tombera bien vite dans la compétence et le budget de la CAPCA...

- Le Pays de Saint-Félicien, qui se bat pour ne pas rejoindre Lamastre et Satillieu mais plutôt Tournon, a eu la semaine dernière la réunion d'information et de débat que le Pays de Vernoux attendra jusqu'à ce qu'il soit trop tard... Le souhait exprimé par les participants ("être activement associés aux décisions") a toute chance d'être exaucé par le Préfet qui a laissé entendre qu'il hésiterait à "passer outre". Certains élus ardéchois ont donc choisi d'encourager et respecter l'expression démocratique de leurs administrés. Tandis que d'autres, autour de Martine Finiels, préfèrent nous priver de ce droit.

Nous ne cesserons de dénoncer ce scandale.

Merci de rester mobilisés.
A très vite.

mardi 10 mai 2016

Attention! Interdit aux citoyens!

Bonjour à tous.

La réunion du conseil communautaire du Pays de Vernoux, le lundi 9 mai, a donné lieu à un long débat entre élus sur la fusion avec la CAPCA. En confirmant la tendance à l'opacité que nous dénonçons depuis le début de cette opération : les douze conseillers qui ont voté en sa faveur (contre six et deux abstentions) sont résolus à pratiquer l'entre-soi, à décider entre eux, sans jamais demander son opinion à la population et la placer ainsi devant le fait accompli. L'information interviendra "en juin"! La procédure démocratique, si l'on n'accentue pas la pression, risque donc d'être bafouée jusqu'au bout.
Rappelons cependant que ce vote de la "com-com" n'exprime qu'un avis: ce sont les conseils municipaux de chaque commune qui sont sont décisionnaires.
Voici les clés de ce débat dont les citoyens sont exclus.


La parole avait d'abord été donnée aux opposants:

- Frank de Pierrefeu (Vernoux) a déploré qu'à aucun moment, et notamment dès l'amorce du processus de regroupement, une consultation de la population, que permet pourtant la Constitution depuis 2003, n'ait été envisagée et organisée par l'exécutif; il a donc encouragé les conseils municipaux, dont l'accord est nécessaire pour l'entériner, à s'opposer au schéma préfectoral.
A signaler que Frank de Pierrefeu quittera la salle quand il s'agira, ensuite, de passer des conventions et signer des groupements de commande avec la CAPCA "avant que les conseils municipaux se soient prononcés", dénonçant la forme de "pression que cela exerce sur les délibérations à venir."

- Michel Cimaz (Saint-Apollinaire) a fait la démonstration que notre bassin de vie, d'emploi, nos possibilités de développement et l'avenir du plateau sont essentiellement tournés vers le Pays de Crussol.

- Bernard Noualy (Saint-Jean Chambre) s'est demandé comment répondre aux interrogations de ses administrés puisqu'on est en cruel manque d'information sur ce qui nous attend à la CAPCA: il refuse de signer un chèque en blanc en faveur d'une communauté d'agglomération si éloignée de son territoire.

- Christian Alibert (Châteauneuf) a réaffirmé que la majorité des habitants de sa commune sont franchement opposés à ce mariage qui tourne le dos à leurs aspirations et à la logique la plus évidente.

- Et après que Marie-Jo Reynaud (Vernoux) se soit interrogée sur l'expression "notre hôpital", qui désignait celui de Privas, employée dans le dernier bulletin municipal de Vernoux, Gérard Nony (Vernoux) a rebondi en manifestant son inquiétude sur les suites, à terme, de cette inclusion dans la CAPCA en matière sanitaire, scolaire, administrative et dans bien d'autres domaines, ces questions, qui ne sont certes pas encore à l'ordre du jour, pouvant vite se poser dans un second temps.


Les réponses sont venues de Arlette Allard (Silhac), Michel Delarbre (Châteauneuf), Olivier Chastagnaret (Vernoux) et Martine Finiels (Vernoux).

En voici les principaux thèmes, en substance:

- "La Loi nous oblige à nous unir à une intercommunalité voisine, les décisions préfectorales s'imposent à nous, le délai pour informer et débattre était trop court et on peut le regretter, nous avons certes des doutes mais nous allons vers ceux qui veulent bien nous accueillir."

- "Les premiers contacts avec la CAPCA sont favorables, on sait qu'on pourra continuer à développer nos projets en son sein."

- "On a choisi d'aller vers des communes qui nous ressemblent, dont les problématiques et les manières de les aborder sont proches des nôtres."

- "Une ouverture vers la vallée de l'Eyrieux est une bonne opportunité, sans compter que La Voulte et Le Pouzin représentent des bassins d'emploi non négligeables."

Pour éclairer au mieux les citoyens, que ce processus continue sciemment à tenir à l'écart de l'information et des décisions, je dois apporter les bémols suivants:

- Rien ne nous obligeait à n'envisager qu'une seule union possible, celle avec la CAPCA. Mais aucune démarche n'a été entreprise auprès des trois autres communautés de communes qui nous entourent. "Nous n'avons pas reçu de courrier de Lamastre ou de Saint-Péray pour nous proposer de nous accueillir!" a cru bon de déclarer la présidente... Mais n'était-ce pas à elle et à ses conseillers de prendre contact, d'entamer la discussion et de convaincre? La vérité, c'est que ces trois autres intercommunalités ont une couleur politique différente de la nôtre et que les considérations partisanes et les problèmes de personnes ont pris le dessus sur l'intérêt général. Les majorités changeront, les élus passeront mais notre mariage forcé avec la CAPCA restera et ce seront les habitants et les contribuables, mis à l'écart et bâillonnés au moment de ce choix, qui en supporteront longtemps les conséquences.

- L'expression "ça s'impose à nous" a sans doute été la plus entendue au cours de ce conseil communautaire... Mais les élus ne sont-ils pas là, quand il le faut, pour s'opposer aux diktats venus d'en haut? Ne sont-ils en place que pour entériner ces décisions technocratiques? Les exemples de Lamastre, Saint-Félicien et Satillieu, ou d'autres venus du Sud de l'Ardèche, qui ne cessent de combattre le découpage du Préfet, sont là pour prouver qu'il est possible de dire non.

- Quant à affirmer que la CAPCA est bien disposée à nous accueillir, c'est travestir la réalité: la délibération prise en faveur de la fusion avec le Pays de Vernoux, en novembre dernier, accompagnée d'une litanie de regrets, de critiques et de réserves, a été adoptée par 29 voix contre 26 et 4 abstentions. Ce n'est donc pas l'enthousiasme, d'autant que les conseils municipaux des trois plus importantes cités de la CAPCA (Privas, La Voulte et Chomérac) ont voté contre... Ce qui indique que la ratification nécessaire par la majorité des municipalités de la CAPCA est loin d'être acquise...

- Noyés dans la CAPCA (3 200 habitants sur 45 000 et 7 communes sur 42), aura-t-on vraiment les moyens de développer des projets qui sont propres à notre Pays et répondent à nos besoins et préoccupations? On peut en douter et imaginer qu'on essaiera d'abord certainement de sauver les meubles à travers les méandres des compétences et en évitant de se laisser embarquer dans des entreprises qui ne nous concernent pas...

- N'y a-t-il pas, à Rhône-Crussol (Boffres, Alboussière, Champis, Saint-Sylvestre, Saint-Romain de Lerps...) ou dans le Pays de Lamastre (toutes, de Lamastre à Saint-Prix en passant par Desaignes, Empurany, Gilhoc...) "des communes qui nous ressemblent, dont les problématiques et les manières de les aborder sont proches des nôtres"? Sachant qu'à Rhône-Crussol, une tendance de fond est à la construction d'un "pôle ardéchois" (qui pourrait aller de Vernoux à Tournon en passant par Lamastre), afin de renforcer l'identité de la rive droite du Rhône et ainsi résister à l'attraction de Valence; et, quand celle-ci deviendra trop puissante, la rejoindre sans subir, avec un poids suffisant pour négocier au mieux.

- L'ouverture vers la vallée de l'Eyrieux n'est certes pas à dédaigner, aller travailler au Pouzin restera bien évidemment possible, mais ne serait-il pas plus intéressant et "rentable", en terme d'emplois et de commodités, de contribuer au développement des zones d'activités et des équipements structurants de "notre" plateau et/ou du bassin Saint-Péray/Crussol?

A vous de juger. Et de vous saisir des moyens d'expression qui vous restent puisque la com-com a décidé de ne pas vous entendre.

A ce propos je tiens des centaines d'autocollants à votre disposition! Demandez-les moi! Histoire de rappeler de visu à nos élus et à nos concitoyens que nous ne sommes pas des moutons bêlants.


Bien à vous.
Patrick Lafayette




samedi 7 mai 2016

Une première victoire...

... avec ce grand article dans le Dauphiné Libéré de ce dimanche 8 mai.
Les opposants à ce mariage inique avec la CAPCA ont voix au chapitre dans la presse, puisque aucune considération ne leur est accordée au sein des assemblées présidées par Martine Finiels...



Bon, OK, cela ne va pas sans anicroches... En effet, malheureusement, les choses s'y mélangent et se télescopent et le raccourci dans mes propos sur Lamastre et "on finira avec l'agglo de Valence" ne les reflète en rien. Je rétablis donc auprès de vous, en espérant que je pourrai le faire également dans les colonnes du journal... J'ai dit que "le refus des élus du Pays de Lamastre ouvrait la fenêtre d'une discussion et une possible convergence d'intérêt avec eux" et que "je préfère finir à terme avec Valence, et en passant (le plus longtemps possible...) par Rhône Crussol, une CC de Rhône Crussol qui aurait d'abord renforcé son pôle ardéchois avec Vernoux et, pourquoi pas Lamastre, que finir déjà et définitivement avec Privas..."
Bon, tout cela n'est que péripétie et il est bon que le Dauphiné ait rouvert le débat en donnant la parole aux opposants au projet... et à Martine Finiels! Laquelle finit de totalement se discréditer en ne donnant aucun autre argument que "c'est le Préfet qui a voulu ça"... En nous révélant ce qu'on sait déjà: "Je n'ai aucune ambition de présidence"; non, puisqu'un poste de vice-présidente bien négocié suffira à son appétit. Et surtout en nous annonçant que "la politique menée est la plus démocratique possible avec une communication qui sera effectuée courant juin". Courant juin?! Quand tout sera terminé, ficelé, qu'aucune possibilité de recours n'existera plus?! Quelle démonstration de démocratie à la Martine Finiels!
Le ridicule ne tue pas, mais il n'embellit pas non plus!!!
Le combat continue ce lundi 9 mai à Silhac, 20h30, à la réunion de la CC Pays de Vernoux.
Merci de votre soutien.
Bien à vous.

jeudi 5 mai 2016

Lamastre a dit non!


Bonjour.

Vous le lisez ci-dessus, avec le titre de l'article du Dauphiné Libéré de ce jeudi 5 mai: on peut dire "non" au Préfet!
Le Pays de Lamastre a donc rejeté la carte des intercommunalités qu'on voulait lui imposer (et le conseil municipal de Lamastre également). Le Préfet avait décidé et dessiné, seul dans son coin, un mariage à trois avec le Val d'Ay (Satillieu) et le Pays de Saint-Félicien qui, de leur côté, devraient également le récuser. Et même s'il a la possibilité de "passer outre", il est très possible que le représentant de l'Etat, comme il l'avait laissé entendre il y a quelques jours, s'incline devant une si forte contestation et essaie de trouver une autre solution pour ces trois communautés de communes.
Dans un premier temps, le Pays de Lamastre avait souhaité rester seul (ses plus de 5 000 habitants le lui permettent théoriquement au regard de la Loi...) et se donner ainsi le temps de réfléchir à une fusion plus judicieuse (à l'horizon 2020). C'est une très bonne idée, dont on pourrait espérer qu'elle fera "boule de neige"... En tous cas, ce refus lamastrois ouvre une nouvelle perspective et l'on aimerait que les conseillers communautaires du Pays de Vernoux (à commencer par leur présidente) l'explorent et prennent rapidement des contacts pour envisager les conditions d'un rapprochement (auquel pourrait d'ailleurs être associé Rhône Crussol). Mais force est de constater que Martine Finiels n'a envisagé, dès la mise en route de ces projets de regroupements, qu'une seule piste, celle de la CAPCA, et n'a entrepris aucune démarche pour tenter de s'unir à l'un ou plusieurs de nos autres voisins... Et elle va encore précipiter les événements en faisant voter dès ce lundi, lors de la prochaine réunion de notre "com-com", à sa manière autoritaire et sans considération pour une pratique démocratique minimale (elle a balayé la demande d'un vote à bulletins secrets, vendredi dernier, sans consulter les conseillers municipaux de Vernoux), l'annexion par la CAPCA. Sans aucun regard sur la situation nouvelle créée par le "non" de Lamastre...
Le prochain rendez-vous est donc fixé ce lundi 9 mai à 20h30 à l'Espace Reyne à Silhac (tout à côté de la mairie), où la communauté de communes du Pays de Vernoux délibérera. Je nous y espère nombreux, même si l'issue est sans doute scellée d'avance (encore que...).
Mais il sera bon de continuer à montrer notre opposition, notre détermination et notre vigilance. Ne serait-ce que pour encourager les conseils municipaux des six autres communes, bientôt appelés à s'exprimer à leur tour, à entrer en résistance. Il suffit que quatre d'entre eux suivent l'exemple de Lamastre et le Préfet aura un nouveau caillou pointu dans ses gros sabots...
A suivre!
Patrick Lafayette

dimanche 1 mai 2016

La comédie de Vernoux

Olivier Chastagnaret en renfort...

MERCI DE BIEN LIRE LES DEUX NOTES AJOUTéES EN FIN D'ARTICLE.

Bonjour à tous.

Et un grand merci à ceux qui ont exercé leurs droits et devoirs citoyens en se rendant nombreux (une bonne vingtaine) au conseil municipal de Vernoux vendredi soir.

Nous étions donc une belle chambrée pour assister, muets (le règlement ne nous autorisait pas à faire la claque, dommage...), à cette parodie de débat démocratique qui semble tant divertir Martine Finiels, maîtresse dans l'art de mettre son assemblée sous coupe réglée. Récupérer la compétence de la scène Rhône-Alpes de Privas, promise à la CAPCA, ne sera donc qu'une (coûteuse, cependant...) formalité pour la tête d'affiche et autoproclamée régisseuse du théâtre de Vernoux...
...devant un public sage et déterminé.

Le scénario était écrit, la fin connue d'avance mais l'interprétation de qualité a largement sauvé la pièce. Jean-Pierre Maisonniac a hardiment tenté de donner la réplique, il a poussé notre Réjane à sublimer son rôle de composition pour finalement s'en dépouiller et laisser affleurer sa vraie nature autocratique. La comédie a alors atteint son acmé, nous laissant subjugués et admiratifs: pas étonnant que sa principale actrice brûle désormais les planches au plus haut niveau départemental!

Et même si l'opposition a rempli sa fonction, même si deux de ses ex-aficionados (les Gérard, courageux critiques) ont marqué leur désenchantement d'une double abstention, sa facilité à écarter tout suspense en flinguant, d'un simple regard glacial, la moindre ébauche de processus démocratique l'a conduite triomphalement au happy - and fast - end qu'elle s'était assigné: oui, le Pays de Vernoux, soumis et à reculons, catalogué territoire croupion, zone rurale déshéritée qu'elle-même et l'un de ses fidèles se sont efforcés de dépeindre, s'offre, penaud et repentant, déjà heureux de trouver une terre d'accueil, à cette annexion par la CAPCA aux allures de capitulation en rase campagne.
Quand vos élus en sont réduits à convaincre que personne ne veut de vous et de vos tares congénitales, qu'ils vous emmènent vers "la moins mauvaise des solutions", ils font aveu de renoncement. Sans confiance en leur terroir, leur mandat en perte de crédit, ils étalent une triste incapacité à transformer ce regroupement imposé en projet constructif et ambitieux, faisant mine de simplement choisir la sauce à laquelle il faut se résigner d'être mangés.

La prestation offerte en prime time par Madame Finiels et quelques seconds rôles fut d'une si haute volée qu'on en oublierait toutes les erreurs et assertions fallacieuses dont la vedette a truffé son texte. Maintenant que le rideau est retombé (jusqu'à la prochaine représentation, ce lundi 9 mai, 20h30, à Silhac devant la com-com), et bien qu'elle restera en course, malgré ces bémols, pour les Césars de la meilleure adaptation, du meilleur montage, du meilleur court métrage d'animation et du meilleur espoir féminin, permettez-nous d'en rectifier quelques-unes sans risque de beaucoup nuire à la carrière programmée de notre idole d'un soir...

- "Nous n'allons pas revenir en détail sur cette fusion dont nous avons déjà beaucoup débattu."
Alors qu'on multiplie les concertations publiques afin de choisir la couleur des gravillons et l'emplacement des bancs pour l'aménagement de la place du Temple, pas un mot, pas une seule réunion avec la population pour l'informer et débattre d'une décision aussi cruciale pour son avenir! Pas même la lettre d'explication - "la feuille de chou", avait élégamment précisé l'impétrante - qu'elle promettait de faire glisser dans toutes les boîtes aux lettres, à l'occasion de la cérémonie des voeux, en janvier dernier. Quant au conseil municipal, il a eu droit à quelques phrases toutes faites mais aucun dossier cohérent et prospectif sur le sujet. La question aurait déjà été "évoquée" par Madame Finiels lors de sa campagne municipale de 2014 et cela l'autoriserait à décider aujourd'hui sans demander quitus aux électeurs et contribuables.
Quelle considération manifeste Madame le maire pour ses administrés! Au point qu'elle a fait ajouter la délibération sur la fusion avec la CAPCA à l'ordre du jour du conseil municipal de vendredi dernier en toute dernière minute et en catimini, sans en aviser la presse (*) et sans même l'afficher (contrairement à ce qu'impose la loi) en mairie! Aucun habitant de Vernoux ne pouvait (et, sans doute, ne devait!) être au courant que ce vote de première importance allait intervenir ce soir-là. Cette absence de toute publicité suggère bien qu'il y a un loup et que Martine Finiels veut surtout en dire le moins possible, que ses arguments et motivations ne sont pas convaincants et guère avouables.

- "Aller à Privas, c'est de bonne politique, le meilleur choix politique, politique au noble sens du terme!".
Aller à Privas, c'est surtout sa seule issue politique, la seule solution pour se garantir à court terme un avenir personnel, préserver son standing et ses avantages: il lui serait impossible, évidemment, au vu des majorités qui sont installées à Rhône Crussol ou à Lamastre, d'y briguer un poste éminent et les indemnités qui vont avec.
Aller à Privas, c'est le meilleur choix politique... dans le seul intérêt de Madame Finiels! C'est la pire destination pour le Pays de Vernoux, comme le ressent instinctivement chacun d'entre nous, et comme l'attestent tous les arguments que j'ai pu développer dans les articles précédents de ce blog. C'est un choix de bonne politique... politicienne!

- "Je peux vous assurer que les maires d'Alboussière ou de Boffres regrettent d'être intégrés à Rhône Crussol où il ne bénéficient d'aucune considération!"
Pourtant, à aucun moment ces élus ne se sont plaints de leur situation et n'ont regretté la décision de tourner le dos à un Pays de Vernoux qui, en toute logique, aurait dû les accueillir (**). Jamais ils n'ont manifesté depuis l'envie de faire le chemin inverse et nous rejoindre. Et ils semblent très à l'aise et écoutés dans une communauté à taille beaucoup plus raisonnable (13 communes contre 35 pour la CAPCA!), dans laquelle nous aurions pu renforcer encore un pôle "plateau" déjà important (Boffres, Alboussière, Champis, Saint-Sylvestre, Saint-Romain de Lerps) et apporter de la valeur ajoutée à une identité propre et déjà reconnue: pour simple exemple, parmi les plus récentes attributions de Rhône Crussol, la reconduction d'une subvention de 176 000 euros, par exemple, à une association d'Alboussière, La Tribu, qui gère le contrat "enfance-jeunesse" passé avec les cinq communes "d'en haut".

- "Nous aurons des convergences avec Privas et son bassin, composé de petites structures à notre échelle et notre image, une même façon d'aborder les dossiers et les meilleures chances de préserver notre identité et notre ruralité. Voulez-vous que nous allions nous noyer, à terme, dans la grande agglomération Valence-Romans?"
Rappel: la CAPCA est une communauté d'AGGLOMéRATION (44 200 habitants dans sa configuration annoncée), avec toutes les perspectives concédées à ce rang et cette appellation (charges de centralité forcément accentuées, même artificiellement, en faveur de Privas) et une place forcément congrue à la "ruralité".
Deuxième rappel: Rhône Crussol est une communauté de COMMUNES qui, en incluant le Pays de Vernoux, en compterait vingt, dont une majorité de douze "rurales" (pour 35 700 habitants); Rhône Crussol, en renforçant son identité ardéchoise avec l'intégration des communes du Pays de Vernoux (et pourquoi pas, à terme, celles du Pays de Lamastre, en peine, elles aussi, de trouver un mariage qui leur convienne...), résisterait mieux à l'inévitable attraction vers Valence et finirait par l'intégrer en faisant valoir un poids supérieur et en marquant son caractère et sa différence ; et franchement, plutôt que nos élus aillent discuter de l'opportunité d'une subvention au pôle petite enfance de Chomérac, en faveur de la salle des fêtes d'Alissas ou au "pôle ludique, culturel et sportif" (sic) de Veyras, on préférerait qu'ils destinent nos impôts à l'extension des zones d'activité de Guilherand-Granges, aux actions de soutien à la création d'un troisième franchissement du Rhône au nord de Valence ou à l'accompagnement du projet de lycée à Saint-Péray, autant de dossiers qu'appuie Rhône Crussol: cela pourrait apporter au Pays de Vernoux des opportunités d'emploi nouvelles et à proximité, une bien meilleure irrigation économique grâce à une liaison plus directe avec Rovaltain et la gare TGV, et une scolarisation bien plus pratique pour nos futurs bacheliers... Et si demain, notre argent servait à aménager des structures valentinoises voire romanaises, celles-ci nous seraient encore bien plus accessibles qu'au fin fond de la CAPCA... Et, pour tout dire, on aura moins de mal à verser quelques euros pour le château et la fête de Crussol ou la station d'épuration de Ponsoye que pour les navettes urbaines de Privas ou le club de handball du Pouzin.
Troisième rappel: l'avenir de la piscine de Vernoux s'écrit désormais en pointillés, la CAPCA ayant classé les équipements sportifs parmi ses compétences optionnelles; son entretien et son indispensable rénovation risquent donc de revenir à la seule charge de la commune...
Et enfin, et surtout : n'est-il pas patent qu'un rapprochement structurel avec Rhône Crussol aurait un impact beaucoup plus fort et naturel sur le tissu économique vernousain?

- "Il ne faut pas confondre zone de chalandise et logique de bassin: il est finalement bien plus pertinent de s'associer avec Privas qu'avec la banlieue valentinoise".
Cette sentence d'une portée technocratique majeure, sans aller jusqu'au ridicule du Préfet, qui affirme que "la CDC Pays de Vernoux appartient à la même zone d'emploi que la CAPCA" et que "la liaison routière entre les deux structures est relativement aisée", est d'une ahurissante nouveauté: il y a quelques années seulement, après une convaincante visite sur le plateau d'Alain Maurice, alors maire de Valence, l'ensemble des élus du pays vernousain s'accordait à penser que son avenir s'écrirait vite et mieux dans la vallée du Rhône, au-delà de la côte du Pin, et non du côté de celle de l'Eyrieux et de l'Ouvèze, pas même évoqués...
Mais c'était l'époque où la municipalité valentinoise (et sa communauté d'agglomération) et celle de Vernoux étaient du même bord...
Politicaillerie, quand tu nous tiens... tu nous offres le spectacle à la fois édifiant et déplorable du conseil municipal de Vernoux. Modèle de manipulation à la papa (à la mamma?) inacceptable et indigne des enjeux et prises de conscience d'aujourd'hui.

E' finita la commedia! Sans la claque, quel dommage!
Que tombent enfin les masques.

Bien à vous.

Patrick Lafayette

(*) Christian Prost, le correspondant du Dauphiné Libéré, m'a contacté ce lundi 2 mai pour me dire qu'à la suite d'un problème de connexion Internet, il n'avait pas eu connaissance à temps de la modification de l'ordre du jour. Mais celui-ci lui aurait bien été envoyé par mail par la Mairie de Vernoux. Dont acte. 
(**) Une mauvaise interprétation de mon propos a pu faire croire que Boffres et Alboussière se réjouissaient de ne pas avoir été intégrées au Pays de Vernoux. Ce n'est pas du tout ce que je voulais dire: Boffres et Alboussière, contraints de se tourner vers Rhône Crussol faute d'accord avec Vernoux à l'époque, ne se sentent pas mal du tout dans la com-com de Saint-Péray et Guilherand-Granges. Ce qui ne signifie absolument pas qu'elles s'opposeraient aujourd'hui à un rapprochement avec le Pays de Vernoux, bien au contraire...