jeudi 15 décembre 2016

LA CAPCA, C'EST LA CATA!

Bonjour à tous.

Bon, on y est! Pour résumer en trois lettres et six mots la soirée électorale de mercredi: RAS! Circulez, y a rien à voir!

Rien n'a changé! La CAPCA s'appelle toujours CAPCA, la présidente en est toujours Laetitia Serre, elle a toujours ses treize mêmes vice-présidents... Seule retouche cosmétique : elle en a ajouté une quatorzième à la liste. Histoire que le Pays de Vernoux apparaisse quand même dans l'exécutif: Arlette Allard, maire de Silhac et soutien inconditionnel de Martine Finiels. Au secours, Arlette est passée!

Quant à Martine Finiels, Laetitia Serre l'a bien martelé en fin de réunion, "elle deviendra conseillère déléguée pour prolonger son engagement auprès de nous". Fermez le ban!

Comment en est-on arrivé à ce constat d'immobilité complète, en forme de succès à la Pyrrhus pour la majorité restée en place et d'annexion pure et simple, d'inclusion, de broyage pour le Pays de Vernoux aujourd'hui avalé, digéré, disparu ?

Il y eut d'abord l'élection à la présidence qui, bien sûr, allait conditionner tout le reste. De ce côté-là, même si le discours ronronnant et encore à haute teneur technocratique de Mme Serre ouvrait un espace et quelque espoir, l'intervention du candidat d'opposition, Michel Valla, a laissé l'auditoire sur sa faim. 
D'abord parce que le maire de Privas n'a pas su appuyer assez fort sur l'argument n°1 en sa faveur : la possibilité, s'il était élu, de tendre la main à la Région, à laquelle les récentes réformes territoriales ont confié le nerf de la guerre économique, une possibilité exclue, en cas de reconduction de Madame Serre et son équipe, par un irréductible clivage politique ; ensuite parce que l'excellente idée du « ticket » avec Alain Sallier, le maire de Chalencon, qui aurait alors été premier vice-président chargé de veiller aux intérêts de la vallée de l'Eyrieux et du Pays de Vernoux, n'a pas eu un effet d'entraînement suffisant.
A nos yeux, tout simplement parce que cette opposition a trop tardé à s'organiser : après des semaines d'atermoiements et sans avoir pu trouver le porte-drapeau idéal, elle s'est mise d'accord sur le nom de Michel Valla seulement à la veille du scrutin... Bien trop tard pour faire une vraie campagne, une tournée des élus pour les convaincre du bien-fondé de la démarche, se donner du crédit et des chances de l'emporter.

Certes, le score est « honorable » pour les battus, et beaucoup d'entre eux s'en satisfaisaient. 35 voix contre 32 et 3 votes blancs, cela prouve que l'arrivée du Pays de Vernoux, au lieu de renforcer la majorité en place, comme c'était le but évident de ce redécoupage inique, l'a laissée tout aussi mouvante et incertaine.
Ce qui indique bien que les représentants de notre plateau sont loin de former un troupeau moutonnier et que certains font honneur à leur mandat en réagissant face au danger d'un suivisme aveugle. Et ce qui promet, au sein de cette hétéroclite et pléthorique assemblée de 70 élus (soit beaucoup plus que le parlement de l'Islande ou celui du Luxembourg!), de sérieux remous et de belles passes d'armes quand il s'agira de délibérer sur les dossiers chauds et controversés !
Cela n'est pas une bonne nouvelle : la paralysie de nombreux projets, que cette instabilité va induire, pourrait souvent entraver une dynamique déjà bien difficile à percevoir et rendre la CAPCA ingouvernable. Et, honnêtement, même si ses arguments auraient été meilleurs, une autre gouvernance se serait trouvée confrontée aux mêmes risques de tangage... 

A partir de son succès intervenu comme un soulagement, Madame Serre a donc eu le loisir, avec sa petite marge de manœuvre, de dérouler ensuite la réinstallation de l'ensemble du bureau déjà en place avant la fusion. En y greffant donc simplement la docile Arlette Allard, jument de Troie de Martine Finiels. Laquelle a été contrariée dans son ambition d'accéder à la vice-présidence par une ferme injonction de son patron au Conseil départemental, conscient que le cumul des mandats de la maire de Vernoux est devenu un peu trop voyant, au point d'indisposer jusque dans son propre camp et son entourage proche...
Mais qu'on ne s'y trompe pas : en devenant prochainement (sa nomination devra cependant passer le cap de l'approbation par une majorité d'élus) « conseillère déléguée », Madame Finiels ne lâche pas vraiment le manche.

Pour trois ans a priori, jusqu'aux prochaines municipales, nous voilà donc embarqués dans cette nouvelle intercommunalité qui ne nous convient pas et derrière cet attelage qui n'inspire ni élan ni confiance.

La leçon, et elle ne nous surprend guère, c'est que nous sommes des enfants de choeur face aux roués de la politicaillerie et des petits arrangements d'arrière-cour. Lutter pour plus de transparence et un véritable exercice de la citoyenneté est un exercice ingrat, injuste face à des illusionnistes expérimentés qui tirent les ficelles de trop de marionnettes... Seule consolation pour les naïfs que nous sommes : avoir un peu remué la vase et fait tomber quelques masques, peut-être même rebattu les cartes, au moins au niveau local – nos 3 200 habitants excentrés étant déjà quantité négligeable aux marges de l'immense CAPCA...

Que faire maintenant ?

D'abord surnager dans ce marigot politisé à l'extrême, un des derniers refuges des carriéristes et d'un PS aux abois.

Essayer d'en tirer quelque bénéfice, s'il y en a qui passent, ne pas trop y perdre par ailleurs, en restant vigilant face aux décisions prises, à tout délitement de notre mode de vie rural et convivial, à toute dégradation de la proximité de nos services et de notre déjà bien faible attractivité économique.

Faire confiance à certains de nos élus, qui ont su se démarquer de la ligne personnelle de Madame Finiels, pour nous défendre et nous alerter si la situation venait à se dégrader de trop.

Préparer les prochaines échéances électorales, au-delà de la présidentielle et des législatives de 2017, et s'en souvenir au moment où elles interviendront, afin de reprendre, si possible, notre destin en main. Là aussi il y a du boulot!

Et envisager de possibles solutions de sortie - il y en aura ! - si la situation venait à se dégrader inexorablement.

Cela fait bientôt un an que je me bats, que vous vous battez avec moi pour essayer de faire triompher le bon sens. Aujourd'hui, c'est bien sûr un constat d'échec que je déplore. Il va falloir réfléchir à ses conséquences sans - trop - se laisser décourager. Et, surtout, passer de bonnes fêtes...

Joyeux Noël à tous et à l'année prochaine !

Patrick Lafayette


Pour ceux qui ne l'auraient pas lu, trouvez ci-dessous l'article du Dauphiné Libéré, paru mercredi, où les deux présidentes font le show. Jetez un oeil aux passages sur les petites communes et le devenir des équipements culturels et sportifs. Les réponses sont consternantes... Quel sens de l'anticipation! Qui a dit "Gouverner, c'est prévoir."? Ce n'est ni Martine ni Laetitia!

mercredi 14 décembre 2016

Alerte Arlette!

Bonjour à tous.

En quelques lignes et avant le vote de ce soir, mercredi 14 décembre, pour l'élection du nouveau bureau de la CAPCA, qui donne lieu à une cuisine électorale aux très mauvais relents, juste deux mots importants, à destination des citoyens qui ont la gentillesse de me lire mais aussi et surtout pour les élus amenés à se prononcer tout à l'heure:

- Il semblerait qu'Arlette Allard, maire de Silhac, soit poussée vers une candidature à la vice-présidence... Que chacun le sache, voter pour Madame Allard, c'est voter pour Martine Finiels, dont elle est une des fidèles! Madame Finiels qui "se contenterait" alors d'un poste de conseillère déléguée - non soumis au scrutin... - taillé sur mesures par Madame Serre...

- Se couper de la Région pour des raisons politiques serait une grave erreur à un moment où elle récupère l'essentiel de la compétence économique. Il faudra bien demander à Mme Serre, avant l'élection, si elle acceptera de tendre la main à la nouvelle majorité qui dirige Auvergne-Rhône-Alpes et de travailler avec ses représentants sur notre territoire... Sans exclusive et en s'affranchissant des consignes partisanes?

Nous serons à cette élection.
Je vous en ferai un compte-rendu détaillé.
Mais quelle qu'en soit l'issue, une fois que les représentants du Pays de Vernoux, jusque-là très courtisés, se seront prononcés, rien ne sera gagné: il faudra mettre sous pression le nouvel exécutif et ne jamais relâcher la vigilance, sinon notre plateau, si excentré, éloigné des centres de décision, considéré comme simple variable d'ajustement et, quelque part, quantité négligeable, sera vite oublié!
Quelle misère d'être allés vers une intercommunalité où les majorités sont si ténues que tout y sera négocié dans l'opacité et politisé à l'extrême! En nous emmenant vers la CAPCA, Martine Finiels nous a embarqués dans l'instabilité et la "combinazione" permanentes!
Ce n'est vraiment pas ce dont nous avions besoin au moment où l'emploi fiche le camp et notre ruralité est menacée.

Bien à vous.
Patrick Lafayette



lundi 5 décembre 2016

Au théâtre ce soir...

Bonjour à tous.

Le 1er janvier, le Pays de Vernoux se fondra donc officiellement dans la CAPCA. Et le 1er janvier également, le Théâtre de Privas passera sous compétence (et donc sous financement, à hauteur de 60%) de la CAPCA.
Les modalités pratiques de ce transfert ont été définies et votées la semaine dernière. Hors toute présence de nos représentants, qui ne siègeront qu'en 2017. Mais avec des conséquences fiscales non négligeables pour nous tous...
L'article du Dauphiné Libéré (qui n'est pas paru dans l'édition de Vernoux...), dont je vous mets copie ci-dessous pour information, n'étant pas d'une clarté limpide en la matière, je me suis adressé à Emmanuelle Riou, la vice-présidente chargée des finances, qui a bien voulu me décrypter l'affaire...
Vous lirez donc dans le DL que la délibération votée multiplie par six la cotisation foncière pour certaines entreprises afin de faire face au coût de ce théâtre.

Renseignements pris, il s'agit de:
  • Fixer un plancher de taxation pour les entreprises du secteur tertiaire utilisant peu de surface professionnelle; cette mesure cible des professions comme notaire ou expert-comptable par exemple, qui sont imposées sur une base foncière minimum.
  • Rééquilibrer le barême d'imposition au profit des plus petites entreprises. Mais, pour les plus grosses (au nombre de 66...), l'augmentation de la cotisation foncière pourra effectivement être multipliée par six.
  • Faire ainsi rentrer 148 000 € de plus dans les caisses de la CAPCA.

Tout cela ne concernera donc a priori que les sociétés à gros chiffre d'affaires (+ 500 000 euros/an semble-t-il). Mais 148 000 € ne suffiront pas à assurer les 60% de frais de fonctionnement. Et on ne vous parle pas de la nécessaire rénovation qui va être engagée et nécessitera des sommes bien plus importantes!

Pour résumer, le Théâtre de Privas (dont le rayonnement, la fréquentation, la qualité de ses installations et de sa programmation ne sauraient être mis en doute) ne va peut-être pas directement renchérir les impôts locaux des particuliers. Mais il détournera une grande partie de ce qu'ils versent pour un usage réservé aux habitants du bassin privadois. Qui d'entre vous, administrés du Pays de Vernoux, va régulièrement assister à un spectacle à Privas? Pourtant, nous allons payer pour cet équipement certes d'une grande utilité, mais qui nous est inaccessible...


Autre info: l'élection du nouveau bureau de la CAPCA (et donc du nouveau président ou de la nouvelle présidente) aura lieu le mercredi 14 décembre.

Par ailleurs, sachez que le "CapLab", laboratoire numérique avec imprimantes 3D et découpeuse laser a été inauguré mercredi dernier à... Privas! La CAPCA y a acheté pour 20 000 euros de machines que les gens du Pays de Vernoux... n'utiliseront pas!

Enfin, je ne résiste pas à vous envoyer, ci-dessous, la saillie du maire de Chomérac, en réponse à une conseillère municipale...
Décidément, ce François Arsac qui n'avait pas eu la langue dans sa poche lors de la réunion publique de la salle sous la Poste, le 24 novembre, confirme qu'il sait se positionner et faire l'article pour "son" candidat! Selon lui, tout espoir de divorce ne serait donc pas perdu... A chacun d'apprécier... selon sa sensibilité!

Bien à vous tous.


Patrick Lafayette

samedi 26 novembre 2016

Dialogue de sourds.

Les deux réunions publiques organisées ce jeudi 24 novembre, à propos de la fusion CAPCA/Pays de Vernoux, ont connu un beau succès public. Nombreux ont été les citoyens à venir s'informer auprès des élus et leur poser leurs questions. Nombreux ont-ils été aussi à en ressortir déçus, sans que le chemin sur lequel on nous pousse en soit éclairé.


Franchement, au moment de me mettre au clavier, j'étais un poil désabusé, prêt à vous écrire : « Tout ça pour ça ! » Et puis à la réflexion, après quelques coups de fil amis et de soutien, après quelques visites d'encouragement, je me suis dit que nous avions fait œuvre utile. A l'efficacité encore hypothétique voire douteuse, mais utile.

Oeuvre utile dès 18 heures, salle sous la Poste, où les débats ont été menés rondement, compte-tenu du peu de temps disponible.

Quatre vice-présidents de la CAPCA, Emmanuelle Riou (1ère adjointe à La Voulte), Michel Valla (maire de Privas), François Veyreinc (maire de Lyas), Alain Sallier (maire de Chalencon) et un conseiller communautaire, François Arsac (maire de Chomérac), avaient répondu à notre invitation.
Et c'est ce dernier qui fut d'ailleurs, grâce à la liberté de parole que lui offre sa position en dehors de l'exécutif, le plus direct, le plus offensif dans son propos, confirmant ce que nous dénonçons depuis des mois: "Ce mariage est une simple opération de politique politicienne qui ne tient absolument pas compte des intérêts des habitants des deux entités." Des propos approuvés et illustrés de nombreux exemples par l'ensemble des élus de la CAPCA, unanimes pour regretter "cette union à la hâte, sans concertation et contre-nature" que presque tous avaient d'ailleurs rejetée: il faut rappeler que le conseil d'agglomération avait majoritairement voté contre le projet du Préfet, un vote à portée simplement consultative malheureusement...

En vrac, on a appris ou vérifié que les finances et les moyens de la CAPCA, ce n'est pas brillant... Que les projets de la CAPCA, ça ne va pas très loin... Que la CAPCA est une construction artificielle et tentaculaire. Qu'à peine élargie et formée (en 2014), elle est déjà re-formée et encore agrandie, à peine en ordre de marche et déjà obligée d'absorber en toute hâte un voisin qu'elle n'avait pas choisi. Que ses dissensions internes sont réelles, palpables et permanentes et, du coup, paralysantes, surtout avec cette nouvelle bataille pour la majorité qui s'engage, incertaine, à l'occasion de la nouvelle élection du bureau (le 21 décembre) que cette fusion impose.
Bref, notre arrivée va encore attiser la guerre des clans, avec l'irruption d'une Martine Finiels plus politique que jamais en cette période où elle essaie de conforter ses positions quand son camp en est réduit, pour sa part, en apnée, de sauver ce qui peut l'être... Confirmation : nous débarquons dans un panier de crabes. Et l'apaisement ne semble pas encore à l'ordre du jour.

Dans ce tableau inquiétant, certains propos ont cependant tendu à rassurer, comme ceux de Michel Valla, qui a expliqué que la balance entre Privas et les communes rurales restait plutôt favorable à ces dernières, malgré les charges de centralité que la ville-siège espère faire partager. Ou encore les réponses d'Alain Sallier aux inquiétudes concernant le tourisme local, dont l'organisation et la promotion ne devraient pas être affectées par ce changement d'échelle et de statut.

Mais pour le reste, les informations glanées nous incitaient plutôt au pessimisme avant notre débarquement, en masse et à 19 heures, à la salle du Lac.


Là, oeuvre utile encore, mais changement de ton, évidemment! La présidente de la CC Pays de Vernoux, le vice-président de la CAPCA, Didier Teyssier, puis la présidente Laetitia Serre ont tenté de juguler la grogne en l'arrosant d'un jet sirupeux, ce langage souvent hermétique, verbeux et maniéré ("nous allons travailler en lien avec les acteurs du territoire" plutôt que "nous allons associer la population" – il serait temps !) qui accompagnait un interminable exposé truffé de sigles et de termes techniques incompréhensibles aux non-initiés. Il s'agissait de montrer qu'on est à la tâche, qu'on y met du cœur mais que c'est complexe et inaccessible au simple quidam. Il s'agissait surtout de soûler l'auditoire avec ce diaporama abscons dont Martine Finiels ânonnait le moindre mot au micro ! Objectif largement atteint quand le public eut ainsi compris que l'on assisterait à un dialogue de sourds : d'un côté la caste savante, embarquée dans des explications fumeuses pour faire accroire qu'il y a un projet derrière ces intentions aussi vagues que creuses, aussi incantatoires qu'indéfinies et incertaines ; de l'autre le petit peuple, inquiet pour l'avenir de son territoire, de ses équipements et de... son portefeuille, qui tentait de ramener ses interlocuteurs vers les questions concrètes de son quotidien. Sans jamais obtenir de réponse claire et nette. Et pour cause : le contrat de mariage est signé au bas d'une page blanche puisque rien n'est acté et que tout sera négocié, à la petite semaine, ultérieurement. Selon un rapport de force (7,6% de la population, 11,4% des délégués) qui n'est pas vraiment en notre faveur. Quid de la piscine, de la maison de santé, de la fiscalité ? Un grand flou. Avec, à propos des impôts, ce 0,71 mensonger sorti de son sac par Mme Finiels : vous avez compris, comme l'ensemble du parterre, que ce serait 0,71% ? Grave erreur !!! Il s'agit d'un coefficient et pas d'un pourcentage. Ce 0,71 se traduit par plus de 7% d'augmentation !!!* Voilà comment utiliser le jargon pour endormir le contribuable...
Et avec deux remarques au passage : Emmanuelle Riou, qui avait fait l'effort de participer aux deux réunions, n'a même pas été invitée à la table des élus par Mmes Finiels et Serre, alors qu'elle est vice-présidente de la CAPCA... en charge des finances ! Son départ bien avant la fin en a dit sans doute très long sur son humeur devant ce boycott de sa parole et de son expertise, elle qui aurait pu avoir des propos libres et indépendants, donc dérangeants pour les présidentes en place.


Dans ce fatras d'incompréhension et de maquillage des réalités, pas moyen de repérer une quelconque dynamique, un espoir d'avancée, une lumière à l'horizon. Comme l'a dit Roland Fernandez : « Nous ne sommes pas inquiets pour le social, les anciens, la petite enfance, les démunis... Le social, vous savez faire ! Mais l'économique bon sang, l'économique qui devrait être votre priorité !! » L'économique, on lui tourne le dos en s'orientant vers Privas...

Pourtant, le développement économique est officiellement la première compétence obligatoire dans la liste de celles qui incombent à une intercommunalité. Là, preuve de l'intérêt qu'elle suscite, elle est confiée à un élu qui a fait carrière comme.... contrôleur de l'URSSAF !!! Pas vraiment le bon VRP pour attirer les entreprises ! Comme si on choisissait un épouvantail pour attirer les oiseaux ! A croire qu'ils le font exprès, que la provocation est devenue la seule pirouette à opposer aux difficultés.Plus on fait d'économique, moins on a à faire de social ! Mais on a eu l'impression d'assister à un concert, en sourdine, du « Mala Vista Social Club »...

La seule alternative consiste à rebattre les cartes de la gouvernance à la mi-décembre (la date ne semble pas définitivement fixée), lors de l'élection du nouvel exécutif. Ces clés-là sont dans les mains des élus de notre Pays de Vernoux. Je le leur ai dit et je vous le répète : si les gens de la CAPCA sont montés jusqu'à nous, c'est d'abord parce que vos voix les intéressent... La seule force de nos huit représentants, c'est qu'ils peuvent faire et défaire les majorités. Qu'ils sachent préserver ce privilège en ne se donnant à personne et en ne suivant, dans leurs choix, que l'intérêt de notre plateau. Nous suivrons les délibérations de très près et c'est à cette capacité d'indépendance que nous jugerons leur action et les accompagnerons de notre confiance.

Les semaines qui viennent sont cruciales pour prendre la voie d'un minimum de dynamisme au détriment de celle d'une inévitable stagnation et du ronron sans perspective motivante que l'on voudrait nous imposer.

Nous serons vigilants.
Merci à tous de votre participation et de votre soutien.

Patrick Lafayette



(*) On nous objectera sans doute que si la « neutralité fiscale » est votée, elle nous préservera d'une telle envolée, au moins dans l'immédiat . 1. Cette « neutralité fiscale » (qui passe par l'acceptation de certaines communes à payer un peu plus que les autres) doit d'abord être votée à l'unanimité des conseils municipaux, et ce n'est pas acquis ; 2. Si elle est votée, elle s'accompagne de concessions financières, notamment en termes de « charges de centralité », qui, au final, valent augmentation... Mais je vais éviter d'entrer dans ce dédale technique, nous vous détaillerons ça si les circonstances... l'imposent !

lundi 21 novembre 2016

En attendant jeudi.

Bonjour à tous.

Le rendez-vous est donc ferme et définitif désormais, ce jeudi 24 novembre: réunion publique à 18 heures pétantes avec les élus d'opposition de la CAPCA et des élus du Pays de Vernoux à la salle sous la Poste – on fera vite mais dense... ; puis réunion publique à 19 heures avec les présidentes des deux intercommunalités à la salle du Lac.

La dernière (et seule) occasion d'obtenir des infos – ou pas! - de la bouche même des acteurs avant la fusion, le 1er janvier prochain.

En attendant, quelques éléments récents à intégrer avant ce double rendez-vous:
  • L'entreprise de sauvetage de Pierrefeu ou le développement des moyennes ou petites structures artisanales sur Châteauneuf, comme la visite de leurs représentants l'a montré la semaine dernière, passent désormais par une sollicitation de la Région, qui a récupéré la compétence économique; un exemple de plus qu'il faut savoir dépasser les clivages politiques, sources de blocage et d'inefficacité, pour agir en faveur de nos territoires ruraux.
  • La rencontre que nous avons eue, Roland Fernandez et moi-même, lundi dernier à Privas avec Pascal Terrasse, le député de notre circonscription, a été à la fois utile et instructive. Si M. Terrasse soutient que les arguments en faveur de la fusion ("Ce sont deux pays culturellement très proches") comme ceux qui s'y opposent ("Cette intercommunalité deviens ainsi immense et, d'un point de vue économique, je reconnais que ce n'est pas le meilleur choix...") sont également recevables, il n'a pas voulu se mêler d'un débat "tranché par le vote des élus et qui n'est pas de [son] ressort". En glissant tout de même ce conseil donné à Laetitia Serre, la présidente de la CAPCA: "Mettre en place des instances de concertation qui permettront de consulter la population et de l'associer aux décisions."
  • La Ville de Privas poursuit son projet de stade nautique à 10,5 millions d'euros et vient d'acheter les terrains de l'ancienne gare pour son implantation; quand l'élection de la nouvelle équipe communautaire (le 15 décembre) sera passée, ce sujet resurgira aussitôt, avec d'autres pommes de discorde comme le théâtre ou les transports publics. Cette élection de mi-décembre s'annonce disputée et cruciale: les élus du Pays de Vernoux, évidemment très courtisés, ont les moyens de faire ou défaire les majorités; c'est un atout précieux, ils doivent savoir en user intelligemment, sans "se vendre" à un camp ou l'autre.
  • Les graves soucis que provoque l'union de Rhône-Helvie (Le Teil) et Barrès-Coiron (Cruas) sont révélateurs des difficultés qui risquent de survenir dès notre "annexion" par la CAPCA: bien que ces deux communautés aient anticipé leur fusion par une concertation étroite et permanente depuis début 2016, l'harmonisation des aspects financiers et fiscaux, entre des ensembles économiquement très déséquilibrés, devient une irréductible pierre d'achoppement. On y va droit vers la bagarre de chiffonniers.
  • Si vous voulez en savoir plus, je vous mets ci-dessous les trois derniers articles publiés à ce sujet par le Dauphiné Libéré.
  • Le déséquilibre de notre "mariage" à nous étant – au moins - de deux ordres, du budget et de la taille (7 communes et 3 200 habitants face à 35 communes et 41 000 habitants), notre marge de manoeuvre est inexistante, comme le prouve déjà l'alignement de nos statuts sur ceux la CAPCA.
  • Bonne lecture, si vous voulez vous faire une idée de ce qui se passe un peu plus au sud!
  • Et à jeudi donc! Venez avec vos questions et observations et n'hésitez pas à mettre les élus sur le gril! Ils ne mordent pas, au contraire, j'en fais régulièrement la tranquille expérience.
Bien à vous.
Patrick Lafayette







vendredi 18 novembre 2016

Enfin!!!

Bonjour à tous.

Réunion(s) le 24 novembre! Nous y sommes. Enfin! Au bout d'une quête sans relâche commencée dès le mois de janvier, lors de la cérémonie des voeux 2016 de Martine Finiels...

Depuis lors, nous n'avons cessé de contester son choix d'emmener le Pays de Vernoux vers la CAPCA, depuis lors nous n'avons cessé de lui demander d'en donner les raisons, depuis lors elle n'a cessé de repousser son devoir d'information de la population et de dialogue avec ses administrés.
Mais finalement, onze mois après, à force d'insister et aussi parce qu'un certain nombre d'élus du Pays de Vernoux et du bassin privadois nous ont soutenus, se sont affranchis de sa volonté de diktat et ont accepté de venir à notre rencontre, Madame Finiels a dû se résoudre à tenir une réunion publique.
Certes, il est bien tard et même trop tard, d'une certaine manière, puisque la fusion est actée et entrera en vigueur le 1er janvier prochain. Mais il est encore temps de faire entendre notre voix, de manifester notre inquiétude et notre désapprobation, de montrer que nous ne sommes pas dupes, qu'une opposition citoyenne existe aux visées politiciennes, au mépris de la concertation et de l'intérêt général. De prendre date.
Et, au-delà, d'instituer, et en le faisant même inscrire dans les textes, un mode de vigilance qui permettra de contrôler l'exécutif de la nouvelle intercommunalité et d'influer sur ses décisions. Bref, de reprendre la main sur ce qu'il est encore possible de sauver. Parce que ce mariage contre nature et contre notre gré ne sera pas sans conséquences.

A cet égard et pour en prendre la mesure, la double rencontre qui nous est proposée jeudi 24 novembre à Vernoux est une opportunité unique à ne pas manquer :
  • A 18 heures, salle sous la Poste, à notre invitation, un grand nombre de maires, élus et conseillers communautaires de la CAPCA et du Pays de Vernoux viendront répondre à vos interrogations.

  • Soyez très ponctuels, nous aurons peu de temps...
  • Parce que...
  • A 19 heures, Martine Finiels et Laetitia Serre nous recevront salle du Lac pour nous délivrer la version « présidentielle » et se résoudre au débat.

Pour tous ceux qui veulent avoir une idée de ce que l'avenir, dans cette communauté d'agglomération, nous promet, la présence aux deux réunions successives est indispensable : ils pourront prendre leurs sources auprès de toutes les parties, toutes les sensibilités, obtenir et confronter tous les points de vue et se forger leur propre opinion sans se contenter de la moulinette « officielle » forcément tiède, complaisante et lénifiante.

Vous avez été nombreux à soutenir notre action, j'espère que vous serez nombreux à la mener jusqu'au bout et ouvrir les pistes pour la prolonger.

A Vernoux ce jeudi, c'est de notre future vie quotidienne, de l'avenir économique et social du plateau, d'une grande partie de nos prochains prélèvements fiscaux dont il sera question.

Venez participer à ce moment rare où, au-delà de notre simple bulletin de vote, on pourra vraiment saisir les clés de la politique locale et, si on crée le bon rapport de force, l'infléchir durablement.

N'avez-vous pas envie d'arrêter de subir ? Ou au moins essayer ?

En trois heures de temps TTC, le 24, vous pourrez vous offrir ce petit frisson. Qui peut déboucher sur une nouvelle donne. Au pire, sur un coup à boire...


Martine Finiels a annoncé qu'elle offrirait un pot à l'issue des échanges... Allons-nous trinquer, Madame la Présidente ?

Patrick Lafayette

jeudi 10 novembre 2016

Jeudi 24 novembre... à 18 ou 19 heures?

Bonjour à tous.

J'ai tardé à communiquer, toujours dans l'espoir d'une réponse de la part des élus d'opposition à la CAPCA. Mais comme nous sommes à la veille d'un week-end prolongé et de commémorations, j'ai pensé qu'il n'y aurait rien de neuf avant la semaine prochaine... Aussi, je viens faire un point le plus précis possible auprès de vous.

Résumé de la situation:
  • Une demande avait été faite auprès de l'ENSEMBLE des élus de la CAPCA pour qu'ils tiennent prochainement une réunion publique à Vernoux sur les conséquences et perspectives de la fusion.
  • Les élus d'opposition, Michel Valla (maire de Privas) en tête, nous avaient proposé de venir à notre rencontre le jeudi 24 novembre à 18 heures (salle sous la Poste à Vernoux).
  • Entre-temps, Martine Finiels (présidente du Pays de Vernoux) et Laëtitia Serre (présidente de la CAPCA) ont décidé, en réponse à notre sollicitation, d'organiser une réunion publique... le même jour, jeudi 24 novembre, à 19 heures (salle du lac aux Ramiers)!
  • Devant ce téléscopage, nous avons proposé à M. Valla et aux élus d'opposition de maintenir le rendez-vous de 18 heures avant de se rendre tous ensemble à celui de Mmes Finiels et Serre.
  • Malgré notre insistance depuis plusieurs jours, M. Valla et les élus d'opposition ne nous ont pas encore fait connaître, ce jeudi 10 novembre à 17 heures, leur position.

Je vous invite donc à cocher la date du jeudi 24 novembre dans votre agenda. Je vous dirai aussi vite que possible si la réunion de 19 heures à la salle du lac aux Ramiers sera précédée, comme nous le souhaitons tous pour ne pas avoir qu'un seul son de cloche, par un autre rendez-vous d'information le même jour à 18 heures.




En tous cas, le but est atteint, même s'il est tardif et qu'il a fallu batailler ferme pour l'obtenir: des "échanges" (c'est le mot employé dans le courriel que j'ai reçu) avec Martine Finiels et les élus (ou, au minimum, la présidente) de la CAPCA seront enfin possibles... Une occasion à ne pas rater pour poser toutes les questions que ce mariage intercommunal suscite. Nous comptons donc sur vous pour y participer nombreux et y faire entendre votre voix.

Par ailleurs, juste deux éléments d'actualité à signaler :

  • Les surcoûts engendrés par la modification du parking de la maison de santé de Vernoux ou les nouvelles normes imposées aux constructions destinées à l'accueil d'entreprises (et notamment la malterie) à la "friche Rhodacoop" à Vernoux, les modifications de compétences pour aligner le Pays de Vernoux sur la CAPCA ou encore la « création d'une société de projet pour le développement des énergies renouvelables » sont passés dans une rerlative indifférence lors du dernier conseil communautaire.
  • Les premières délibérations sur « le pacte statutaire » que doivent adopter, une par une, les communes du nouvel ensemble ainsi formé, montrent qu'on va aller vers une représentativité à 70 élus plutôt que 64... Encore une possibilité d'économie d'échelle qui s'envole !

Aussitôt que je le sais, je vous tiens informés de l'heure du rendez-vous le 24 novembre prochain. Mais que ce soit dès 18 heures à la salle sous la Poste ou à 19 heures à celle du lac aux Ramiers, réservez votre soirée ! D'autant que Madame Finiels a annoncé qu'il y aurait un petit pot à boire ensuite, « qui permettra de prolonger les discussions »...

Bien à vous.

Patrick Lafayette

vendredi 28 octobre 2016

Rendez-vous le 24 novembre à Vernoux!

Bonjour à tous.
A l'heure qu'il est (vendredi 28 octobre 17 heures), c'est un peu embrouillé. Comme souvent dans cette affaire de fusion CAPCA/Pays de Vernoux...

Je vous résume.
  • J'avais invité les élus de la CAPCA à venir rencontrer les habitants du Pays de Vernoux. Tous m'avaient donné un accord de principe.
  • En revenant à la charge avec Roland Fernandez, lors du dernier conseil communautaire au Pouzin le 19 octobre, la présidente Laëtitia Serre m'a réitéré son désir de répondre favorablement à notre demande mais a réclamé un courrier "officiel" de notre part, adressé "aux deux présidentes": elle-même, donc, et Martine Finiels. Courrier posté dès le lendemain 20 octobre et qui n'a reçu, à ce jour, aucune réponse.
  • Dans le même temps, Michel Valla, maire de Privas, et plusieurs autres élus de la CAPCA appartenant pour la plupart à l'opposition, sans attendre "l'autorisation" de Madame Finiels, nous ont proposé de tenir une réunion publique d'information et de débat à Vernoux le jeudi 24 novembre à 18 heures.
  • Aussitôt proposé, aussitôt réservé: par l'intermédiaire de conseillers municipaux vernousains, nous avons pu obtenir la salle sous la Poste. Mais il semblerait qu'à la même date, Martine Finiels ait réservé la salle du lac aux Ramiers pour... une réunion publique sur la fusion avec la CAPCA! J'ai pu obtenir la confirmation de cette réservation mais, pour l'instant, pas celle de l'objet de la réunion.
  • Conclusion: bloquez la date du jeudi 24 novembre! Au minimum, à 18 heures ce jour-là, nous aurons rendez-vous avec le maire de Privas et plusieurs autres conseillers communautaires de la CAPCA. Peut-être aurons-nous également la possibilité de débattre, ensuite, avec Mmes Serre et Finiels... L'idéal, bien sûr, serait de pouvoir regrouper tout ce parterre d'élus pour une grande réunion sur le même thème et à la même heure!

Promis, je me bats pour obtenir cet "idéal" et vous tiens vite au courant. Mais avec le pont de la Toussaint, il est probable que l'ensemble des informations fiables ne me parviendra qu'en milieu de semaine prochaine. Surveillez vos boîtes mail!

En attendant, quelques nouvelles fraîches du front de la fusion:

  • Le conseil communautaire de la CAPCA du 19 octobre dernier n'a pas débouché sur de grandes annonces. Je vous en mets ci-dessous le compte-rendu paru dans le Dauphiné Libéré. Lequel compte-rendu ne relève pas un point qui nous est pourtant apparu encore révélateur de la précipitation et de l'improvisation dans laquelle se réalise cette "annexion": les 42 communes devront adopter en conseil municipal, avant le 25 novembre, le "pacte statutaire" qu'on leur aura fourni... fin octobre! Même les élus favorables à Madame Serre se sont émus de ces délais intenables!
  • Pendant que CAPCA et Pays de Vernoux se marient dans une dissimulation qui confine à l'opacité (comme s'il s'agissait d'un mariage honteux), l'exemple de l'agglo d'Annonay, pourtant elle aussi constituée dans la douleur, interpelle: les maires ont déjà été réunis, ont adopté un changement de nom (Annonay Rhône Agglo) et, surtout, procéderont dès le 15 décembre à l'élection du président et des vice-présidents "pour assurer une continuité" précisent les responsables. Comme quoi on aurait vraiment pu faire autrement et avec un minimum de transparence!
  • Les comités de pilotage qui continuent à se dérouler régulièrement aux Ollières n'apportent guère d'éléments nouveaux et se contentent, sous la direction d'un cabinet spécialisé, de préparer, d'un point de vue technique, les étapes de la fusion.
  • Le conseil municipal de Vernoux va créer un centre communal d'action sociale (CCAS), le CIAS de la CAPCA n'englobant pas toutes les compétences (et notamment pas le service à la personne) attribuées à celui du Pays de Vernoux. Que vont décider les conseils municipaux des six autres (plus petites) communes?
  • La première pierre du "Pôle petite enfance" de Chomérac a été posée. Inauguration en décembre 2017. Coût pour la CAPCA: 265 000 euros. Bénéfice pour le Pays de Vernoux: zéro. Jamais les parents de notre plateau n'utiliseront ses services. Mais ils en paieront le coût!
  • Privas et son conseil municipal reviennent à la charge sur "la nécessité d'un réseau de transports urbains" dans la ville-préfecture, notamment pour assurer la desserte de la zone du Lac où se décentralisent nombre d'administrations... qui ne concernent en rien les habitants du Pays de Vernoux! Et pourtant, la CAPCA sera appelée à mettre la main à la poche. Et rien n'est plus "budgétivore" qu'un réseau de transports en commun...
  • Privas vient de lancer son réseau de fibre optique, en partenariat avec Orange. Mais devra verser 100 000 euros par an à la CAPCA pour le reste du territoire qui, lui, a contracté avec Ardèche-Drôme Numérique... "Cela me fait grincer les dents", déplore le maire, Michel Valla...
  • Parmi les nombreuses incongruités notoires relevées ces derniers jours, l'équipement en tablettes numériques du collège Pierre-Delarbre et des écoles du secteur, financé bien sûr par Vernoux et les communes de son Pays mais aussi par... Alboussière et Boffres, qui appartiennent à Rhône-Crussol mais dont les collégiens sont scolarisés à Vernoux! Et cette récente réunion d'information de l'Association des conjoints survivants qui confirme que les veuves et veufs du Pays de Vernoux doivent s'adresser à la section de... Saint-Péray! "Même bassin de vie" disiez-vous, Monsieur le Préfet?
  • Un mot, également, pour saluer les efforts de nombre de salariés, de citoyens et d'élus pour sauver l'entreprise Pierrefeu ou, en tous cas, un maximum d'emplois. N'hésitez pas à vous renseigner sur la situation et, si vous le pouvez, à donner un coup de main: il en va de l'avenir d'une bonne partie de l'économie vernousaine.
  • Et un dernier rendez-vous: le député Pascal Terrasse nous recevra le lundi 14 novembre, Roland Fernandez et moi, au nom de notre collectif "anti-fusion". Il avait, semble-t-il, des informations à donner aux élus du Pouzin sur les conséquences de cette union... On va lui demander qu'il nous en fasse profiter!
    Bien à vous.
    Patrick Lafayette   

vendredi 14 octobre 2016

De retour au charbon...

Bonjour à tous.

Désolé d'avoir été si longtemps silencieux. A cela deux bonnes raisons: mes occupations par ailleurs, qui m'ont laissé peu de répit ces derniers jours; et le fait que je n'ai, malheureusement, pas eu beaucoup d'informations nouvelles à mettre sur mon clavier... Depuis que le mariage CAPCA/Pays de Vernoux est acté, chaque acteur, même opposé au projet, semble s'être résigné et endormi. Les réunions de commissions, par secteur de compétences, en prévision de la fusion, le plus souvent lénifiantes et fumeuses, ont renforcé cette émollience... Rappelons que, quoi qu'il en soit, une période transitoire d'un an est prévue, soit toute l'année 2017. Si l'on n'y prend garde et que l'on ne se prémunit pas, le réveil pourrait être douloureux début 2018!

Après ma prise de contact à l'occasion de leur réunion plénière de septembre avec les élus de la CAPCA, j'attendais leur retour pour qu'ils viennent bientôt, si possible en représentant à la fois majorité et opposition, nous expliquer, en réunion publique à Vernoux, à quelle sauce notre plateau allait être mangé... Les promesses n'engageant que ceux qui les écoutent, j'ai donc été dépité de n'avoir aucun retour. Je retournerai cependant à l'offensive ce mercredi 19 octobre, à l'occasion d'un nouveau conseil communautaire au Pouzin, et accompagné du fidèle Roland Fernandez, pour essayer de décrocher ce fameux rendez-vous. Parce qu'évidemment Martine Finiels n'a toujours rien programmé en ce domaine de son côté... Je vous en dirai donc plus, et je l'espère de manière positive, avant la fin du mois d'octobre. En espérant avoir une date à vous donner pour courant novembre...

A part cela, et en déplorant par ailleurs le drame social vécu par les employés de Pierrefeu, qui ont besoin de notre attention et de notre soutien, quelques nouvelles tout de même:       
  • La communauté de communes du Pays de Vernoux, appelée à disparaître au 31 décembre, est en train de se lancer, en urgence, dans la construction d'une nouvelle piscine (et non la simple rénovation de celle de l'allée de Pras)! Un projet qui semble n'avoir ni queue ni tête à deux mois et demi d'une fusion qui rebattra toutes les cartes! A suivre... si l'on peut dire!
  • Confirmation, en revanche, à Privas de la mise en oeuvre d'un centre aquatique à 10,5 millions d'euros prévisionnels pour livraison en 2019. Avec, à la clé, d'inévitables conséquences financières pour la CAPCA...
  • Confirmation également, par une récente enquête de la Cour des comptes, de ce qu'on ressentait déjà à la lecture de nos feuilles d'impôts: la taxe foncière a augmenté de 28,9% et la taxe d'habitation de 20,3% en moyenne, sur les dix dernières années. Sachant que le regroupement des intercommunalités et l'extension de leurs prérogatives va encore aggraver la note!
  • Pascal Terrasse, le député de notre circonscription, est allé, la semaine dernière, à la rencontre des élus du canton du Pouzin pour, entre autres, "évoquer le futur mariage de la communauté de communes du Pays de Vernoux et de la CAPCA et les conséquences qu’il pourrait en découler", selon le compte-rendu du Dauphiné Libéré. Pourquoi cet ami de Martine Finiels, qui aurait donc, lui, des infos, ne vient pas également à notre rencontre pour nous les livrer? Je vais évidemment creuser la piste...
  • Vous avez dit incohérence? Le président de l'ADMR de l'Ardèche a confirmé que les regroupements d'ADMR locales allaient s'efforcer de suivre les nouveaux découpages des intercommunalités. Or, celle du Pays de Vernoux vient de rejoindre, au 1er janvier 2015, celle de Rhône-Crussol... Et cette fusion semble donner entière satisfaction... Va-t-on vers un divorce contraint pour favoriser un remariage rapide???
  • Enfin, jetez un oeil sur le tableau ci-dessous qui reprend une étude d'un cabinet sur la production locale. Vous y verrez comment Privas est, de très loin, le plus mal placé, en la matière, parmi les bassins de plus de 10 000 emplois de Drôme et Ardèche. Nous savions que c'était une ville administrative mais pas à ce point de déshérence économique! Oui, notre futur conjoint n'a pas vraiment bonne mine!

    Une production locale et une densité économique faméliques confirment que Privas, cité essentiellement  administrative, n'a pas la carrure d'une ville centre de communauté d'agglomération! 
    Bon courage à tous.                                                                                                                 Merci encore de votre patience et de votre soutien.                                                               Gardons le cap et le moral, il y a du boulot!                                                                                 A très vite.                                                                                                                             Patrick Lafayette

jeudi 22 septembre 2016

La CAPCA va vous parler... et vous écouter !

Longue et fructueuse soirée, hier mercredi à Saint-Julien en Saint-Alban, où se tenait la réunion de rentrée de la CAPCA. 59 membres, 55 présents à mon décompte, ça fait du monde (voir la photo, désolé pour le contre-jour...) ! Et vingt sujets à l'ordre du jour, ça fait du volume ! Il va falloir s'habituer à ce « gigantisme » nouveau pour un Pays de Vernoux qui fonctionnait à sept communes...

          Quand on décentralisera, il faudra, au minimum, le gymnase de Vernoux...

C'est d'ailleurs pour cela que beaucoup de dossiers sont traités et élagués en commissions et ne viennent devant la plénière que pour simple validation. Ces conseils communautaires, avec l'apport de nos propres délégués qui porteront le total de participants à 70, ne sont que rarement le lieu du « vrai » débat.
Sauf en quelques circonstances, comme à propos du « CapLab », un « Fab Lab » (atelier de fabrication numérique), qui permettra bientôt, dans le quartier Lancelot à Privas, de proposer au public des machines-outils pilotées par ordinateur, notamment pour fabriquer des objets. « Sujet sensible et politique », nous expliquera-t-on ensuite, qui a semblé cristalliser les réserves sur un investissement initial de 30 000 euros environ (25 000 d'achat et 4 000 de subvention annuelle).
Avant ce fameux « CapLab » qui le rendait si heureux, Barnabé Louche, rapporteur de tout ce qui concerne le numérique, avait également fièrement annoncé que la fibre optique allait très vite arriver, dès la fin 2016 et très progressivement, « par plaques », dans tous les foyers de la communauté d'agglomération. C'est ainsi que nous avons appris, au détour de son exposé, que « les 1 870 prises du Pays de Vernoux seront installées en 2020 » et « n'auront donc pas d'impact immédiat sur le coût du projet ». Sauf que 5 000 euros ont déjà été budgétés pour « l'étude ». Et puis ça fait quand même drôle d'être subrepticement informé, hors de nos instances et nos représentants, du calendrier de nos installations... 

La voie de la Payre, l'image des sportifs de haut niveau, le marathon de l'Ardèche, la location de vélos électriques, un ramassage scolaire à Lyas, le traitement des déchets et d'autres questions ne nous semblent pas de sujets d'inquiétude.

En revanche, deux délibérations ont retenu notre attention.

La première concerne le « Pôle Petite enfance » de Chomérac, douze à dix-huit places de crèche « subventionnées à 69% », ce qui laisse à vue de nez un peu plus de 300 000 euros à la charge de la CAPCA... Pour un usage a priori très modéré de la part des parents du plateau vernousain...

La seconde soulignait une volonté d'assurer un transport collectif efficace vers le site de Pôle Emploi, quartier du Lac à Privas. Sauf que les demandeurs d'emploi de Vernoux dépendent de l'agence Pôle Emploi de... Tournon! Encore un usage qui nous échappe et une dépense inutile qui nous sera imposée.

Forts de ces exemples et de tant d'autres remarques développées dans ce blog, nous avons ensuite pu engager la conversation avec les élus, recevant auprès de chacun d'entre eux, un accueil chaleureux. Et tous se disent prêts, à notre initiative et pour compenser l'inadmissible carence de Madame Finiels en la matière, à « monter » rencontrer la population du Pays de Vernoux, présenter leur intercommunalité qu'on nous contraint à rejoindre et ses compétences, débattre, répondre à nos questions, écouter nos remarques.
Tous, à commencer par notre voisin, le maire de Chalencon (Alain Sallier), mais aussi les maires de Privas (Michel Valla), Lyas (François Veyreinc), Coux (Jean-Pierre Jeanne) et j'en oublie, la première adjointe de La Voulte (Emmanuelle Riou) ou encore le premier vice-président de la CAPCA (Didier Teyssier), qui s'est proposé de convaincre la présidente Laetitia Serre d'accepter notre proposition... Cette dernière nous a confirmé un accord de principe avant de glisser, au moment de se séparer : « J'en parle à Martine, bien sûr... »

Attendons donc un peu avant de s'en réjouir... Mais le lien est établi, l'invitation est lancée, la CAPCA va donc venir nous parler, nous écouter et, peut-être, nous entendre !

A très vite.

Patrick Lafayette


NB : Les commissions du comité de pilotage en vue de la fusion CAPCA/Pays de Vernoux ne sont pas ouvertes au public, seulement aux membres convoqués et aux élus locaux. Mais nous en aurons toujours les retours.
La prochaine « plénière » de la CAPCA, à laquelle il est impératif d'assister, a lieu le mercredi 19 octobre à 18 heures au Pouzin. S'il y a un ou plusieurs volontaires pour y représenter notre collectif (je ne serai pas disponible ce jour-là), merci à eux de bien vouloir se manifester.

dimanche 18 septembre 2016

Nous reprenons l'initiative.

Bonjour à tous.

La réunion de vendredi dernier a été un franc succès avec plus de quinze participants et plus d'une dizaine de personnes excusées. Nous avons échangé pas mal d'informations et d'idées et sommes convenus de se constituer en collectif pour exercer le contrôle le plus serré possible sur la fusion, les décisions qui seront prises au sein de la nouvelle entité CAPCA/Pays de Vernoux et leurs conséquences sur notre quotidien, notre avenir... et nos impôts !
Un point rapide sur les conclusions de nos débats :
  • Participation d'au moins l'un d'entre nous aux prochaines réunions de la CAPCA, à celles du comité de pilotage et à certaines commissions (sous réserve que ces dernières soient ouvertes au public), pour en faire le compte-rendu à l'ensemble des pétitionnaires et sympathisants (calendriers en annexe).
  • Invitation lancée à des conseillers de la CAPCA de venir à Vernoux nous présenter leur structure, nous expliquer les tenants et aboutissants de cette fusion et répondre à nos questions.
  • Pression permanente sur les élus et représentants du Pays de Vernoux (avec relais possible, également, auprès de ceux de la CAPCA) pour qu'ils portent nos interrogations et répercutent nos doutes et nous fassent régulièrement retour des informations qu'ils obtiennent.
  • Multiplication des contacts avec la presse et les médias locaux pour que notre voix soit relayée auprès de la population.
  • Elaboration d'une stratégie d'évitement au cas où les événements deviendrait franchement défavorables, les portes de sortie redevenant possibles au 1er janvier 2017 quand le droit commun s'appliquera à nouveau.
Nous avons encore beaucoup de cartes en main et il est hors de question de se laisser entraîner sans mot dire et sans réaction vers une destination que nous n'avons pas choisie et qu'on veut nous imposer dans un total déni de concertation et de démocratie.
Restez connectés : vous trouverez très vite ici les premiers compte-rendus et les prochains rendez-vous.
Salutations citoyennes.
Patrick Lafayette

Calendrier des réunions de la CAPCA: mercredi 21 septembre à Saint-Julien en Saint-Alban (18 heures), mercredi 19 octobre (18 heures), mercredi 16 novembre (18 heures) et mercredi 21 décembre (18 heures), lieux à déterminer.
Calendrier du comité de pilotage: 26 octobre, 8 novembre et 30 novembre aux Ollières-sur-Eyrieux (salle du Tissage).
Calendrier des commissions:




jeudi 8 septembre 2016

Rendez-vous le 16 septembre.

Bonjour à tous.

Nous en étions restés, fin juillet, à la mauvaise surprise du vote globalement favorable de l'ensemble des deux communautés (CAPCA et Pays de Vernoux) pour leur fusion. La faute à la défaillance, sous forme d'abstention inattendue, du conseil municipal de La Voulte.

Mis en cause dans ce blog, le maire de La Voulte, Bernard Brottes, s'est cru obligé de me téléphoner. Sur l'air de "à l'insu de mon plein gré": "J'ai voté contre cette fusion! Deux fois: une première fois avec mon conseil, en décembre 2015, et une autre fois au printemps, lors d'une réunion de la CAPCA!" Ah oui, ça on savait, il s'était même étalé sur le sujet, en des termes définifs, dans la presse... Mais la bonne fois (la bonne foi?), la seule qui comptait, celle qui valait, avant le 15 juin, validation ou refus du schéma préfectoral? "Ah bon?! Y avait un autre vote à faire? On me l'aurait caché? Je n'étais pas au courant. Je vais enquêter en interne et vous tiendrai informé..."

Plus d'un mois après, j'attends toujours son retour. Ce n'est pas grave, de toute façon c'est trop tard et je m'en doutais. M. Brottes s'est cru obligé de m'appeler mais je ne me suis pas cru obligé de le croire... Avec ses feintes dénégations, il est venu ajouter son nom à la longue liste des grossiers manoeuvriers politiques qui nous ont conduit là où nous en sommes et où ils voulaient aller.
Nous voilà donc mariés contre notre volonté avec la CAPCA. Et malheureusement, les bonnes intentions et démarches des uns et des autres (des citoyennes de Vernoux ont fort justement fait remarquer au préfet que la procédure avait été bafouée lors du conseil municipal décisionnaire) n'y changeront rien: le 1er janvier 2017, Vernoux n'aura plus de pays, il se fondra dans les terres privadoises, après et par-delà la vallée de l'Eyrieux.

Nous avons donc perdu cette bataille et nous n'avions guère d'illusions face à des adversaires roués et leurs méthodes manipulatrices. Ils sont plus forts que nous en ce domaine mais nous ne les envions pas. Et nous devons continuer à les garder sous surveillance. Etroite, pied à pied.
D'autant que Madame Finiels, malgré ses intentions reportées mais renouvelées (une "feuille de chou", censée nous délivrer la bonne parole, promise pour février, puis décalée à juin, puis une réunion publique envisagée pour septembre... et toujours rien!), n'assure même pas le service après vente forcée.

Nous allons donc le faire à sa place.

Je vous propose de nous retrouver pour débattre des solutions désormais envisageables pour à la fois exercer un contrôle serré des orientations et décisions qui seront prises au sein de notre nouvelle intercommunalité et se donner les moyens d'échapper à ce destin qu'on nous impose s'il s'avère trop néfaste à notre intérêt collectif. J'aurai pas mal d'informations à vous donner en ce sens.

J'espère que nous serons assez nombreux, le vendredi 16 septembre à 18 heures au bar de l'Empire, à Vernoux, pour constituer un alerte et efficace comité de vigilance.

Il en va de l'avenir de notre territoire et de notre dignité de citoyens.
Bien à vous.

Patrick Lafayette

lundi 1 août 2016

La Voulte a trahi!

Bonjour à tous.

Inutile de vous décrire l'ampleur de notre surprise, d'abord, et de notre déception, ensuite, quand vendredi 29 juillet, à la réunion de la CDCI (commission départementale de coopération intercommunale), le préfet a d'emblée annoncé que le vote des communes de la CAPCA et du Pays de Vernoux avait été favorable à leur fusion. Pas d'opposition, donc pas de débat : circulez, y a rien à voir !

Tous les calculs, la veille encore, paraissaient pourtant clairs : les communes représentant la majorité de la population des deux intercommunalités avaient forcément voté contre... Et pourtant, environ 5 000 personnes manquaient à l'appel du décompte final. Que s'était-il passé?

Après brève enquête et vérification, ce sont les 5 120 habitants de La Voulte qui faisaient défaut. La Voulte ? Oui, La Voulte, dont le maire, Bernard Brottes, avait été un des plus virulents pourfendeurs de cette fusion. Celui qui, fin mai (lire article du Dauphiné Libéré ci-dessous), avait même demandé s'il faudrait "un 49-3 pour imposer le Pays de Vernoux au sein de la CAPCA?"


Ce Bernard Brottes qui avait déjà entraîné son conseil municipal, le 14 décembre dernier, à s'opposer, à une très confortable majorité (19 "non" - dont le sien- contre 4 "oui" et 6 abstentions), au schéma préfectoral. Déclarant alors "qu'il s'est positionné contre cette intégration de Vernoux dans la CAPCA", précisant "qu'il est en désaccord avec la méthode utilisée, le préfet ayant décidé arbitrairement d'intégrer Vernoux." Il ajoutait: "De plus, pour avoir recueilli l'avis des maires des communes concernées, il semble qu'ils auraient majoritairement préféré rejoindre Saint-Péray."
Ce maire en qui on pouvait donc avoir toute confiance pour dresser jusqu'au bout un rempart contre les visées de ceux qui pourraient faire passer leurs intérêts partisans et personnels avant l'intérêt général...

Eh bien c'est ce maire, Bernard Brottes, qui a tout simplement « oublié » d'inscrire à l'ordre du jour de son conseil municipal la seconde délibération, celle sur la fusion CAPCA-Pays de Vernoux, celle dont le résultat était décisif pour contrecarrer les desseins du préfet. Une abstention qui équivaut, selon les termes de la loi, à une approbation.   
Qu'est-ce qui a pu pousser M.Brottes à cette « voulte-face », cette désertion en rase campagne, cette trahison en un mot, alors qu'il se répandait en déclarations incendiaires contre ce diktat?
Dans son proche entourage, on noie le poisson, en faisant mine de découvrir ce couac, en expliquant que le "non" de M. Brottes reposait finalement plus sur la forme que sur le fond...

Il n'est évidemment pas question d'insinuer que cette défection est liée à ses récents appels à la générosité du conseil départemental de M. Saulignac (et Mme Finiels) ou à la réserve parlementaire de M. Terrasse pour subventionner plusieurs dossiers de sa municipalité...
Loin de nous la pensée qu'il pourrait alors s'agir de l'improbable mariage (même si les mariages ardéchois, en ce moment, sont souvent improbables...) de la carpe socialiste et du lapin chasseur : non, braves gens, comment imaginer que le PS, même aux... abois, partage sa gibecière avec une figure de « Chasse, pêche, nature et traditions » ? Impossible de supposer une telle vilenie, alors que cette recomposition des intercommunalités est conçue uniquement pour le bien commun et ouvrir les plus radieuses perspectives. D'ailleurs, ce préfet cordial et avenant, qui salue tout un chacun, caresse les chiens et pleure aux enterrements, ce M. Triolle est le gage vivant qu'aucune entourloupe n'a pu venir troubler l'indépendance, la justesse et la pertinence de ses décisions. Allez humer l'air de Privas pour vous convaincre que l'avenir de notre territoire est, là-bas, entre des mains parfaitement compétentes, impartiales et visionnaires. Mieux : quel honneur que « l'agglomération Centre-Ardèche » daigne nous accueillir, nous les déshérités du plateau, au sein de son périmètre enchanteur, sous sa coupe éclairée ! Applaudissons des deux mains l'initiative conjointe des représentants de l'Etat et des édiles voultains, soudain touchés par une grâce inespérée, pour guider notre chemin vers un bonheur rare et partagé qui, sans leur intervention miraculeuse, nous aurait échappé !
Admirons une fois de plus le talent de nos adversaires qui, sans l'ombre du soupçon d'un commencement d'arrangement entre coquins de circonstance, sans jamais céder à la moindre facilité du clientélisme, nous donnent une leçon politique, à leur sauce toujours plus savoureuse, de premier ordre ! Dans cet art culinaire, ils auront donc toujours une louche d'avance !

Puisqu'il nous aurait fallu La Voulte pour entraver la volonté de l'Etat, tournons cette page qui, de toute façon, aurait difficilement pu être écrite différemment. 
Le baroud d'honneur des élus d'opposition de la CAPCA (lire les articles du Dauphiné Libéré ci-dessous) n'a donc pas pu trouver plus d'écho qu'un rappel, en séance, de Michel Valla, le maire de Privas.






















Et si d'autres, comme Lamastre et Saint-Félicien ont pu faire entendre leurs arguments et obtenir gain de cause grâce à une unanimité sans faille transcendant toutes les divergences dont nous n'avons pas su, pour notre part, nous dépêtrer, la triste expérience du Val d'Ay, peut-être la seule intercommunalité de France à sortir plus petite (amputée de Quintenas et Ardoix) qu'elle n'était entrée dans cette phase de « regroupements » imposés, rappelle que les populations ont encore subi, après la mascarade des agrandissements des régions, une énième réforme territoriale mal pensée, mal préparée et exécutée dans l'urgence, le boniment, la tromperie et l'opacité. Oui, circulez, y a rien à voir!
Nous en serons donc les victimes, au 1er janvier 2017.
D'ici là, nous nous verrons pour mettre en place un comité de vigilance afin de ne pas se laisser emmener là où nous ne voulons surtout pas aller, pour pointer les éventuels dysfonctionnements, ne pas subir sans réagir, se faire entendre et intervenir. Et pour échafauder un plan B, celui qui nous permettra, à terme, d'échapper au destin incontrôlable que l'égoïsme de nos exécutifs, la complaisance de trop d'élus, le non-respect de leur mandat et l'aveuglement de tant d'autres nous promettent.
Nous aurons l'occasion de rediscuter, à la rentrée, des conséquences de ce choix qu'on nous inflige, des options pour en atténuer les effets néfastes et des éventuelles portes de sortie qu'on pourra dégager.
En attendant et malgré cette inévitable mauvaise nouvelle, profitez de l'été, de la légèreté du mois d'août et de cette courte parenthèse d'insouciance.
Et revenez gonflés à bloc.
Ils n'auront pas notre liberté de penser et d'agir. Notre liberté de citoyens. Jamais.
Bien à vous.
Patrick Lafayette.